En novembre 1977, Alain Chamfort casse son image romantique avec Joujou à la casse, un titre écrit par Serge Gainsbourg. Moins charmeur, plus adulte, il amorce une transformation élégante et sensuelle qui marquera la naissance du “nouvel” Chamfort.
Nous sommes au début du mois de novembre 1977. Happy day pour un jeune chanteur à qui colle une étiquette un peu trop romantique. Serge Gainsbourg va probablement sauver sa carrière.
Jusqu'en 1976, Alain Chamfort est produit par Claude François sur le label Flèche. Un titre s'est plutôt bien défendu, mais toujours à l'ombre de Cloclo. En 1975, il signe tout de même un petit succès.... Le temps qui court !
Deux ans plus tard, la rupture est officielle avec Claude François. À la fin des années 1970, Chamfort cherche à rompre avec son image de jeune chanteur romantique. Il veut une écriture plus adulte. Gainsbourg l'inspire, lui qui a déjà transformé France Gall et Jane Birkin. Serge accepte de lui écrire un texte. Et même un album, Rock'n rose.
Le résultat est un premier 45 tours, baptisé « Joujou à la casse ». Un titre qui combine la finesse mélodique de Chamfort et l’écriture métaphorique de Gainsbourg. Pas de lente introduction au piano, cette fois, mais une énergie débordante dès la première note...
Dans « Joujou à la casse »., le narrateur est un ancien amant. Il parle d’une femme devenue un « joujou cassé ». Le titre joue sur la double idée de la fragilité du jouet et de la femme-objet. Bref, c'est du Gainsbourg pur malt. Mélange de cordes et de claviers, le titre est enregistré en juillet et publié au début du mois de novembre.
Bon, ne nous emballons pas. Car, à sa sortie en novembre 1977, Joujou à la casse n'est pas un immense tube commercial, mais une forme de pact, de rupture. Et c'est le début d'une collaboration entre Chamfort et Gainbsourg. C'est presque la naissance d’un nouvel Alain Chamfort, plus élégant, cérébral et finalement sensuel.
D'ailleurs, après "Rock'n rose", le duo travaillera sur un album qui, lui, trouvera écho auprès du grand public. Ce sera Poses (en 1979), un 33 tours où Gainsbourg écrira de nouveau pour Chamfort, notamment
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies