Nous sommes le 6 juin 1975. Happy Day pour un chanteur franco-américain né à NY 37 ans plus tôt. Il s'appelle Joe Dassin. Chemise blanche déboutonnée, regard de velours, brushing dompté au millimètre… il sort ce jour-là une chanson qui va marquer la mémoire collective... il parle, il dit.
Tout commence par cette ligne de guitare qui semble flotter sur l’eau, à la fin de l'été. Le tempo s’installe. Il est lent, chaloupé. Comme si on tentait de faire marche arrière dans le sable.
Bon, c’est bien joli tout ça, mais, une question…
Est-ce une chanson originale pour autant ? Pas vraiment. Quelques mois plus tôt, Toto Cutugno parle, lui aussi, on entend même les vagues.. La chanson s'appelle Africa....
C’est Jacques Plait, producteur fidèle de Dassin, qui repère cette chanson pas comme les autres. Il sent le potentiel. À lui d’en faire une œuvre universelle. Il réunit alors Pierre Delanoë et Claude Lemesle. Les mots viennent assez vite. Le texte prend la forme d’un dialogue amoureux.
Claude François n'est pas convaincu. Pour Joe Dassin, c'est une évidence. Sa voix détachée va donner à la version française une saveur élégante et totalement tragique. C'est majestueux. On y parle d’une saison qui n’existe que dans le Sud de l’Amérique… d’une aquarelle de Marie Laurencin… d’une histoire sans fin.
Une phrase, écrite d’un seul trait par Delanoë sur un coin de serviette, va devenir l'un des refrains les plus chantés du XXe siècle. Celle-ci…
L’été indien sort donc en 45 tours en ce happy day du 6 juin 1975. Le disque se vend à plus d’un million d’exemplaires en France et en Belgique. Près de 2 millions dans le monde. L'été indien éclipse la version originale et se classe, en quelques semaines, numéro 1 dans 25 pays....
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies