Le 17 février 1968, John Rowles adapte le titre de Michel Fugain en anglais : « If I Only Had Time ». Le succès est immédiat au Royaume-Uni, en Belgique et en Nouvelle-Zélande. Une chanson universelle, entre urgence du temps et tendresse.
Nous sommes le 17 février 1968. John Rowles, un chanteur néo-zélandais, va connaître son happy day grâce à un emprunt. On vient en effet de lui proposer d'incarner la voix anglophone d'un titre qui a marqué la France, un an plus tôt. Le titre : "Je n’aurai pas le temps"…
"Je n’aurai pas le temps", c'est une chanson mélancolique. Elle évoque la course effrénée du temps et le regret de ne pas pouvoir profiter pleinement de la vie. Michel Fugain en a composé la musique, tandis que Pierre Delanoë a écrit les paroles originales en français.
L'année suivante, John Rowles enregistre la version anglaise sous un titre assez littéral, "If I Only Had Time".
Si le chanteur est d'origine néo-zélandaise, c'est en Grande-Bretagne que la transaction est signée. Peter Gormley, producteur chez MCA à Londres, s'occupe de tout.
Mike Leander est choisi pour produire et arranger la chanson. Il a notamment travaillé avec les Beatles, Brian Jones ou encore les Rolling Stones. De nouvelles paroles en anglais sont écrites et le disque est fin prêt au Royaume-Uni le 17 février 1968. Il démarre exactement comme la version française...
Le clip est tourné en couleur, sur le pont d'un bateau. Le chanteur n'a pas vraiment une tête de jeune premier, mais il a une voix absolument incroyable et elle va parfaitement atteindre l'objectif.
Le titre se retrouve rapidement en tête des classements au Royaume-Uni (numéro 3) et, sur sa terre natale, en Nouvelle-Zélande, où il occupera la 2e place des ventes pendant plusieurs semaines. Tout comme chez nous d'ailleurs, en Belgique et.. aux Pays-Bas. En France, c'est une autre histoire, la version anglaise ne parvient pas éclipser l'édition originale de Michel Fugain.
N'empêche, en 1974, Rowles recevra le Benny Award, la plus haute distinction pour un artiste de variétés néo-zélandais. Il sera également nommé officier de l'Ordre de l'Empire britannique lors des honneurs du Nouvel An de 1979. Il est, depuis lors, retourné dans son magnifique pays, nous laissant l'amour et le temps en héritage...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies