Le 6 avril 1974, Jacques Hustin représente la Belgique à l’Eurovision avec « Fleur de liberté ». Il se classe 9e, loin derrière Abba, mais amorce une belle carrière télévisée en Belgique. Plus tard, il abandonnera la scène pour son premier amour : la peinture.
Nous sommes le 6 avril 1974. Le Concours Eurovision de la chanson, dix-neuvième édition (on ne voit pas le temps passer) se déroule ce samedi à Brighton, au Royaume-Uni, dans la salle "The Dome".
La présentation est assurée par Katie Boyle. L’émission est diffusée par la BBC, Abba va remporter la timbale, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse aujourd'hui. Allez, générique !
Cette année, 17 pays participent. On l'a dit, la Suède va s'offrir la première place, l’Italie va terminer deuxième avec “Sì”, de Cinquetti. Et nos voisins des Pays-Bas vont arriver troisièmes avec “I See a Star” de Mouth & MacNeal, groupe au look hippie et à la prestation colorée. Allez, on se rapproche de la Belgique, mais on fait une petite pause ce duo néerlandais, qui font un peu penser à Yoko Ono et John Lennon, mais en bord d'Escaut...
Et nous dans tout ça ? En 1974, la RTB organise une sélection nationale pour choisir la chanson, mais l'interprète était déjà retenu en interne. Il s'appelle Jacques Hustin. La chanson est donc sélectionnée lors d'une finale nationale belge où toutes les chansons sont interprétées par Hustin lui-même. Difficile de faire le tri, mais c'est le morceau "Fleur de liberté" qui sera choisi par le public. Le chef d'orchestre pour la Belgique ce 6 avril 1974 est Pierre Chiffre, avec un petit look d'acteur de film érotique des années 70, moustache comprise. Allez, Jacques Hustin, c'est à vous !
La participation belge à l'Eurovision 1974 à Londres ne va pas éclipser Abba, mais ce bon vieux Jacques Hustin va permettre au Royaume de se positionner dans la première moitié du classement final au neuvième rang.
Démarre alors, pour le chanteur liégeois, en 1975, une carrière à la télévision belge, avec une série d’émissions, La guimbarde, où il accueillera ses amis musiciens et chanteurs. En 1988, fatigué de courir les routes, il va mettre un terme à sa carrière dans la chanson pour revenir à son premier amour, la peinture, fleur de liberté...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies