Le 20 septembre 1973, Jacques Brel brille au cinéma dans « L’Emmerdeur », face à Lino Ventura. Sa performance en François Pignon marque les esprits. Un succès inattendu pour ce huis clos burlesque et poignant… son dernier grand rôle au cinéma.
Nous sommes le 20 septembre 1973. Happy day dans les cinémas de Belgique. Le Grand Jacques est à l'affiche d'un nouveau film. C'est la cohue dans les salles, pour une bonne raison : Brel partage l'affiche avec Lino Ventura dans une comédie franco-italienne inspirée par une pièce de théâtre de Francis Veber. L'affiche ne fait pas dans la dentelle, le titre du film, c'est l'Emmerdeur. Générique signé Jacques Brel et François Rauber...
C'est l'histoire de Ralph Milan (incarné par Lino Ventura). Il doit assassiner un témoin dans un hôtel à Montpellier. Son voisin de chambre, François Pignon (incarné par Jacques Brel), tente de se suicider à cause d’une dépression amoureuse. Il provoque alors des incidents divers (dont une inondation).
Tout cela empêche Milan de mener à bien son contrat. La cohabitation forcée des deux hommes et leurs interactions transforment le scénario de vaudeville en comédie à la fois noire et burlesque, avec un huis clos centré sur leurs oppositions et des mésaventures en cascade.
C'est aussi un film tendre, parfois glaçant...
Le film signe la première apparition cinématographique du personnage de François Pignon, personnage qui restera clé des œuvres de Francis Veber. Le public est conquis, la performance de Brel est tellement convaincante qu'elle fait oublier son image de chanteur.
Son personnage est à la fois pathétique et drôle, utilisant son expressivité physique et son jeu de corps pour rendre François Pignon attachant et grotesque à la fois. Il y a du Pierre Richard dans l'air.
Le film a rencontré un succès important, avec plus de 3,5 millions d’entrées en France et en Belgique. "L'emmerdeur" sera rapidement considéré comme un classique de la comédie française des années 70. Mais, surtout, et personne ne le sait alors, ce sera le dernier grand rôle de Brel au cinéma avant sa mort en 1978.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies