En 1973, Art Sullivan fait chavirer les cœurs avec « Adieu sois heureuse ». Derrière ce tube sentimental, un jeune noble belge de 23 ans choisit la chanson pour dire l’élégance dans la rupture. Ce titre lancera une carrière internationale de 10 millions de disques.
Nous sommes au début de l'année 1973. L'hiver est rude, mais un disque va devenir le happy d'un chanteur belge né à Bruxelles, 23 ans plus tôt. Il s'appelle Marc Liénart van Lidth de Jeude. Ce garçon issu de la noblesse belge et apparenté à la famille royale, fera un choix de vie, la chanson.
Il est repéré à 21 ans par le producteur Jacques Verdonck, qui lui trouve un nom, un peu plus populaire. Marc devient Art Sullivan.
Chevelure généreuse, yeux bleus, allures de bon garçon... et cette voix douce, qui est comme une caresse...
Cette chanson, qui sort fin 1972, commence à attirer les regards et les oreilles au début de l'année 73. C'est une histoire d'amour un peu triste, qui a pour titre : « Adieu, sois heureuse ». C'est surtout l'un des titres phares d’Art Sullivan : une chanson sentimentale qui va marquer les années 1970 et toucher un large public, pas seulement en Belgique, non. On le repère en France... mais aussi au Portugal, qui lui restera toujours fidèle.
Mais, revenons à cette chanson. Elle raconte l'histoire d'un jeune garçon de son âge, trompé par une femme. Il dit : "Adieu, sois heureuse / Adieu et bonne chance / Avec celui que ton cœur a choisi". Ce que le public comprend, c'est que du haut de ses 23 ans, il parvient admirablement à exprimer le respect et la maturité face à la rupture.
C'est une ballade sentimentale typique des « chanteurs de charme » ou « chanteur à minettes » des années 70. Un peu de concurrence à Frédéric François ou encore François Valéry. Pour Art Sullivan, c'est surtout un déclencheur. Entre 1972 et 1978, il vend (accrochez-vous) près de 10 millions de disques en Belgique, en France, au Portugal, en Allemagne et en Amérique latine.
Il remplit des stades, comme à Madère où plus de 100 000 personnes assistent à son concert. C'est le début de la gloire, pavée d’autres titres marquants comme : « Petite fille aux yeux bleus », « Ensemble », « Mourir ou vivre », « Donne donne-moi », « Une larme d’amour ».
En 2017, il fêtera ses 45 ans de carrière, deux ans avant de disparaître, publiant une autobiographie qui, forcément, commence par « Adieu sois heureuse »...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies