Le 8 décembre 1971, Les Aristochats enchantent petits et grands. Dernier film validé par Walt Disney, il mêle jazz, amitié et raffinement dans un Paris de carte postale. Un triomphe en Belgique et en Europe, bien plus qu’un simple dessin animé : une ode à la tolérance.
Nous sommes le 8 décembre 1971. Happy Day pour les enfants belges. Un film va attirer les foules et les familles au cinéma. Il dure 78 minutes et débarque 3 ans après le dernier grand succès des studios Disney, Le Livre de la Jungle.
C’est le 20e classique d'animation. En anglais, il a pour titre "The aristocats", jeu de mots entre l'aristocratie et les chats. La traduction française ne va pas chercher bien loin, Aristochats, ça sonne très bien aussi ! Comme souvent chez Disney, les animaux parlent, ils font de la musique et ils chantent...
Les Aristochats ont une portée symbolique. C'est le dernier film dont la production a été validée par Walt Disney lui-même, avant son décès en 1966.
L’histoire nous plonge à Paris en 1910. Madame de Bonnefamille, une riche ex-chanteuse d’opéra, vit entourée de ses chats. Elle décide de léguer toute sa fortune à ses chats, puis, à leur mort, à son majordome Edgar. Edgar, lui, va tenter de se débarrasser des félins pour toucher l’héritage un peu plus vite. Les chats, abandonnés à la campagne, vont alors tenter de rentrer à Paris avec l’aide d'un chat de gouttière, Thomas. Ajoutez à cela une galerie de personnages d'une infinie bonté, dont le jazz band de Scat Cat.
Dans la version française, on la confie à Maurice Chevalier.
Comme souvent avec Disney, des messages bienveillants se glissent dans le scénario, notamment l’opposition entre les aristochats raffinés et les chats de gouttière jazzmen, qui symbolise la rencontre de deux mondes.
Ainsi, le morceau “Tout le monde veut devenir un cat” devient en quelque sorte le symbole de la rencontre entre la haute société et la bohème jazz.
Le film (enfin, le dessin animé) aborde aussi la question du danger (le kidnapping, monde extérieur) et de la solidarité, avec des scènes toujours résolues par l’amitié et par l’entraide.
En ce happy day du 8 décembre 1971, Les Aristochats ont déjà connu un immense succès en Amérique du Nord, mais la conquête du reste du monde ne fait que commencer, notamment en France où l’action se déroule.
Le film va y cumuler plus de 6 millions d’entrées, dépassant même ses résultats américains. La ferveur gagne aussi la Belgique, la Suisse, et toute l'Europe.
Les Aristochats restent bien plus qu'un simple dessin animé : c’est une déclaration d’amour à Paris, à la musique, à la famille et à la tolérance, le tout dans une ambiance Belle Époque parfaitement crédible. C’est peut-être aussi le testament du grand Walt Disney…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies