Le 25 octobre 1972 sort “Sex-shop” de Claude Berri. Entre satire sociale et comédie piquante, ce film ose parler sexualité avec humour. Avec Marielle, Gainsbourg à la BO et près d’1,5 million d’entrées, il devient un symbole post-68.
Nous sommes le 25 octobre 1972. Happy day libérateur pour Claude Berri, le réalisateur qu'on appelle aussi le parrain du cinéma français. Son nouveau film porte un nom qui attire immédiatement l'attention et la méfiance, Sex Shop.
Le casting donne un certain ton : Jean-Pierre Marielle, Nathalie Delon, Jacques Martin, Claude Piéplu et Claude Berri lui-même, dans le rôle du libraire... qui transforme son établissement en boutique X...
L'histoire, venons-y ! Claude est donc libraire, en difficulté financière et en pleine crise conjugale. Il décide, sur les conseils d’un ami, de transformer sa librairie en sex-shop.
Ce choix, motivé par le contexte de la révolution sexuelle, bouleverse sa vie professionnelle et personnelle.
Il découvre un univers insoupçonné, fait de clients haut en couleur et en pratiques variées, notamment à travers le personnage de Lucien, un dentiste libertin qui l’entraîne dans ses aventures. Lucien, c'est Marielle, vous l'aurez compris. Un rôle qui semble taillé pour lui !
L'air de rien, sur le ton de la comédie légère à la française, ce film est avant tout une satire de la multiplication des sex-shops dans la France post-68, tout en questionnant la place du sexe et du couple dans la société.
Le long métrage met en scène la découverte, parfois complètement naïve (donc très très drôle), de pratiques nouvelles. Habilement, Claude Berri joue sur les contrastes de la bourgeoisie frivole parisienne…
Pour la bande originale, le réalisateur sait à qui il faut faire appel. Ce sera Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier.
Gainsbourg n'a pas la main légère sur les paroles. On y entend une somme inédite de mots interdits. En ce happy day du 25 octobre 1972, le film “Sex-shop” échappe complètement à la censure. Il deviendra même un film emblématique de la libération sexuelle.
“Sex Shop” connaîtra même un très grand succès public, avec près d'1 million et demi d'entrées rien qu'en France.
La musique de Serge Gainsbourg et les dialogues savoureux de Jean-Pierre Marielle en feront un objet culte, dont les rediffusions se feront plus rares à mesure que la société retrouvera un peu plus de pudibonderie...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies