Nous sommes le 1er décembre 1977. Happy Day pour un certain Roger Jouret. Ce batteur de formation est choisi pour incarner un projet rêvé par Lou Deprijck. La mission : créer le premier tube punk francophone. Roger Jouret est un excentrique.
Nous sommes le 1er décembre 1977. Happy Day pour un certain Roger Jouret. Ce batteur de formation est choisi pour incarner un projet rêvé par Lou Deprijck. La mission : créer le premier tube punk francophone. Roger Jouret est un excentrique. C'est exactement le personnage qu'il faut au moment qu'il faut. Jusqu'ici, Roger s'est illustré avec Hubble Bubble... attention les oreilles, ça pique !
Bon, Roger Jouret, ça ne fait pas punk. Alors, il faut lui trouver un nom, ce sera Plastic Bertrand. Ce qui, en 1977, est un hommage à Bert Bertrand, un journaliste rock belge très influent dans le petit monde du punk. C'est en fait lui qui lance le défi à son ami et producteur Lou Deprijck. Donc, Roger Jouret devient "Plastic Bertrand", histoire de rendre à Bert ce qui est à Bert et d'adopter un nom qui sonne anglo-saxon.
Venons-en à la chanson, ce sera "Ca plane pour moi". Les paroles sont volontairement absurdes, remplies d’onomatopées et de non-sens. Objectif : s'amuser du punk britannique et rester très “belge” dans l’esprit.
En décembre, personne n'y croit vraiment, alors c'est une face B, mais, ça va tellement bien marcher que le 45 tours sera pressé une nouvelle fois. Plus d’un million d’exemplaires vendus en quelques mois, plus de 8 millions au total. Y a pas à dire, le plastique c'est fantastique ! Allez hop...
Pendant des années, Plastic Bertrand a été considéré comme l’interprète du morceau. Sauf que, ce bon vieux batteur dissimulait un incroyable secret. Sur la version originale, ce n'est pas lui qui chante, mais Lou Depriick, le producteur. Cela dit, Plastic ne recule devant aucun sacrifice pour assurer la promotion, les concerts, les télés. Il faut dire qu'au début de l'année 1978, le morceau passe en boucle dans toutes les discothèques... à la radio et à la TV. Le voilà invité en Suisse dans l'émission Mosaïque, le 22 février 1978. C'est l'hystérie...
Vrai ou faux happy day. Le 1er décembre 77 marque plusieurs étapes. 1. Le Belgique fait du punk. 2. Le playback est là pour s'en servir. 3. Plastic Bertrand va recevoir le coup de fil fatal... Invitation de Michel Drucker ! Résultat : numéro 1 en France, en Belgique, numéro 2 en Australie et numéro 8 en Grande-Bretagne. Bref, ça baigne et ça plane, comme dans tartine et boterham...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies