Le 17 septembre 1978, Louis Chedid perce avec T’as beau pas être beau, chanson satirique et joyeuse sur un monde cinglé. Écrit en 3h, ce titre lancé comme un ovni devient un tube et installe Chedid dans le paysage musical francophone. Succès surprise !
Nous sommes le 17 septembre 1978. Le hit parade accueille un drôle de titre, aussi joyeux que satirique. Happy Day pour Louis Chedid, il va en vendre 150 mille exemplaires en quelques mois. Le chanteur d'origine libanaise est arrivé en France en 1948, alors qu'il n'avait que 6 mois. Son tout premier succès, il l'a obtenu il y a tout juste un an, en 1977...
Il fait ses premiers pas au sein des petits chanteurs à la croix de bois, mais ce n'est pas un enfant modèle, il sera carrément renvoyé de son collège. Sa passion pour la musique, pour l'image et pour le cinéma le conduira à faire des études à l'INRACI à Bruxelles en 1968. Deux ans plus tard, il rentre à Paris et sa carrière démarre, faite de brics et de brocs. Il sera même monteur pour Gaumont-Actualités.
Mais voilà, la guitare le démange. La musique ne l'a jamais quitté. Après "La Belle", il a un drôle d'idée, créer une chanson légère mais engagée, conviviale même. Qui serait un portrait satirique et lucide du monde moderne. Titre choisi : "T'as beau pas être beau".
Et dans cette chanson, il parle de la pollution, de la violence, des comportements humains et d'un monde cinglé. L'écriture est bouclée en 3 heures, durant l'été. Pour les chœurs, femmes, petits et amis sont mis à contribution. Y compris sa fille Émilie et... son fils, Matthieu, le futur M. En 1978, c'est encore un enfant... On l'entend notamment dans le refrain...
Chedid n'y croyait pas vraiment. Pourtant, cette chanson a priori sans importance, va parfaitement correspondre à l'ambiance du moment. On dirait bien que le 17 septembre 1978 ressemble à un furieux happy day pour Chedid. Les radios s'emparent du titre et le voilà sous les projecteurs, invité dans toutes les bonnes émissions de l'époque, en France, en Belgique et en Suisse. Un titre qui lui permettra, un an plus tard, de rejoindre la troupe du conte musical de Philippe Chatel, Émilie Jolie...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies