Le 24 octobre 1973 sort “Deux hommes dans la ville”. Alain Delon incarne un ex-détenu en quête de rédemption. Un drame poignant signé José Giovanni, plaidoyer puissant contre la peine de mort, avec un duo Delon/Gabin bouleversant.
Nous sommes le 24 octobre 1973. Happy Day pour José Giovanni. Son film va faire polémique en France et en Italie. Ce long métrage de 100 minutes s'avance sans détour comme un plaidoyer contre la peine de mort. Lui-même est un ancien condamné à mort grâcié dans sa jeunesse.
Le casting est très impressionnant. Michel Bouquet, Victor Lanoux, Mimsy Farmer, Bernard Gireaudeau. Mais surtout Jean Gabin et Alain Delon...
“Deux hommes dans la ville”, c'est l'histoire de Gino (campé par Alain Delon), un ancien truand libéré après dix ans de prison, qui tente de se réinsérer grâce à l’aide de Germain Cazeneuve (joué par Jean Gabin), un ancien flic devenu éducateur social.
Malgré ses efforts pour mener une vie honnête, Gino est harcelé par l’inspecteur Goitreau, un rôle confié à... Michel Bouquet. Rôle de policier obstiné convaincu que l’on ne change jamais vraiment. Goitreau ira jusqu’à saboter la nouvelle vie de Gino. Objectif : le pousser à bout.
Alain Delon incarne avec intensité le personnage, un homme marqué par la fatalité et la suspicion permanente. Malheureusement pour lui, une succession de drames viennent ternir cette image, dont la mort accidentelle de sa femme. Rejet de sa belle-famille, pression policière : Gino finit par commettre l’irréparable, il tue Goitreau dans un accès de désespoir.
Après cet acte, il est jugé et condamné à mort, puis guillotiné à l’aube, sous les yeux impuissants de ceux qui croyaient en sa rédemption.
Au départ, le film devait réunir Delon et Lino Ventura, mais ce dernier a refusé le rôle, tout comme Yves Montand. À sa sortie, le 24 octobre 1973, le film rencontre un succès public et critique totalement inattendu, et pas simplement en raison de ses têtes d'affiche.
En ce happy day de 1973, il marque les esprits par la force de son sujet, par la qualité de son interprétation, mais aussi par sa musique, signée Philippe Sarde. “Deux hommes dans la ville” sera même restauré en 2014, avec la même trame musicale…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies