Le 2 septembre 1960, Roger Moens décroche la médaille d'argent sur 800 m aux JO de Rome. Héros de l’athlétisme belge, il manque l’or pour 7 centièmes. Policier de métier, il entre dans la légende du sport avec ce podium historique.
Nous sommes le 21 août 1960. Cette année, c'est la ville éternelle, Rome, qui accueille les Jeux Olympiques. Happy Day pour Roger Moens. Cet athlète belge est l'un des grands noms de l'athlétisme mondial. Il va cette année disputer le 800 mètres avec une énorme rage dans le ventre. 4 ans plus tôt, une blessure l'avait empêché de participer aux JO de Mebourne... Bon, direction Rome, c'est la cérémonie d'ouverture et il fait chaud, très chaud !
Robers Moens, en 1960. C'est déjà un athèle reconnu et redouté. Le garçon d'Alost vient d'avoir 30 ans et a début sa carrière sur 400 mètres avant de s'imposer maître du 800 mètres dans les années 50. Il devient d'ailleurs champion de Belgique en 1953. Son secret ? Le fameux entraînement par intervalles, qui n'étonne plus personne aujourd'hui, mais qui était une innovation à l'époque en Belgique. Le 3 août 55, il bat le record du monde à Oslo en 1 minute 45,7 au nez et à la barbe de Rudolf Harbig, invaincu depuis 16 ans. Ce record belge tiendra, l'air de rien, 7 ans au niveau mondial.
En dehors du sport, Roger est, accroche-vous, policier !
D'ailleurs, en parallèle de sa carrière sportive, Moens va mener une brillante carrière dans la police judiciaire belge, gravissant les échelons jusqu’au poste de commissaire général. Mais revenons à Rome un instant. Où il figure parmi les favoris. Il franchit ainsi les trois premiers tours sans encombre. Raison pour laquelle Moens aborde la finale avec sérénité. Sa tactique : contrôler la course, accélérer dans les 200 derniers mètres et tout donner dans la dernière ligne droite.
D'ailleurs, en finale, il prend la tête à la sortie du dernier virage, distançant le Jamaïcain George Kerr. Mais voilà, le Néo-Zélandais Peter Snell, alors inconnu du grand public, va surgir à sa gauche et le dépasser sur le fil. Moens terminera 2e, à seulement sept centièmes du vainqueur. Le voilà donc, malgré la déception, en ce 2 septembre 1960, médaille d'argent. Happy Day pour le futur commissaire général qui ne se remettra jamais d'avoir laissé passer sa chance à Melbourne en 56, mais qui deviendra, quelques années plus tard, consultant sportif à la VRT et recevra l’Ordre du Mérite du Comité Olympique et Interfédéral Belge.
N'empêche, cette médaille d’argent reste l’un des plus grands exploits de l’athlétisme belge de tous les temps....
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies