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Jean-Jacques Goldman
© LICENCE AFP

Jean-Jacques Goldman: Le jour où Léo Ferré a changé son destin musical

Dans les années 70, Goldman n'a d'oreilles que pour la musique américaine. Et surtout Aretha Franklin, mais c'est un chanteur d'un autre genre qui va lui inspirer sa future carrière en français. Immersion en 1976 à Lille, au concert de Léo Ferré.

Happy Day en ce jour de 1976 pour un chanteur français qui, jusqu'alors, n'avait d'oreille que pour la musique anglo-saxonne. Une musique qu'il pratique avec son groupe Taï Phong.

Le Premier Succès avec Taï Phong

Taï Phong est le groupe qu'il rejoint en 1975 après son service militaire dans l'armée de l'air. Au départ, il ne doit as chanter avec le groupe, mais tout simplement remplacer le chanteur, qui est malade. Et c'est un premier succès, plutôt inattendu, pour Sister Jane, qui va soutenir la sortie du premier album du groupe.

La Rencontre avec Léo Ferré : Le Déclic

Mais voilà, 1976. Jean-Jacques Goldman assiste à un concert de Léo Ferré à Lille. Il est alors étudiant en école de commerce. Le déclic. Goldman s'exprimera, bien plus tard, sur ce moment clé.

« Je me suis retrouvé cloué sur ma chaise. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Et puis j'ai compris que c'était possible en français, qu'il y a des mots qui peuvent tuer. Il est inhumain. Devant Ferré, qui que tu sois, tu es un petit garçon. Tous les mots comme poésie, mysticisme, dont quinze ans d'Éducation nationale avaient réussi à me dégoûter, je les ai compris. »

Goldman, l’enfant caché de Léo Ferré
16.09.2024
Goldman, l’enfant caché de Léo Ferré

Le Passage de l'Anglais au Français

À partir de ce moment, tout va changer pour Goldman. Lui qui, jusqu'alors, a toujours déclaré que la chanson “Think” d’Aretha Franklin avait été pour lui une véritable révélation artistique, alors qu'il avait 17 ans. Changement de registre. Il décide de s’exprimer en français et c'est ainsi que va se lancer sa carrière solo. Un revirement qui n'aurait sans doute pas pu voir le jour sans ce concert de Léo Ferré qui l’a laissé admiratif.

Les Premiers Pas en Solo

Il sort en 1976, un premier 45 tours en solo qui contient deux titres : "C'est pas grave papa" et "Tu m'as dit". 

Le Succès avec "Il suffira d'un signe"

Les 2 titres passeront inaperçus. L'année suivante, en 1977, Goldman sort "Les nuits de solitude". Là encore, ce sera un coup d'épée dans l'eau. Il faudra attendre 1981 et "Il suffira d'un signe" pour qu'il devienne un chanteur connu et même REconnu. Ces titres, en français, écrits, composés et enregistrés à partir de 1976, eront réédités (bien plus tard!) dans un best of "Les Années Warner", qui sortira en 1984.

L'Héritage de Léo Ferré

Une chose est sûre. Ce happy day de 1976 au concert de Ferré aura profondément changé le destin de Goldman. Même s'il devra attendre avant d'imposer sa patte dans la chanson française. Comme quoi, Léo avait raison, avec le temps va, tout s'en va.

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