En 1963, Arne Bybjerg, un entrepreneur danois, transforme un simple bigoudi électrique en révolution mondiale. Malgré les doutes et les dettes, il fonde Carmen Curlers, offrant indépendance à des milliers de femmes. Ce succès phénoménal culmine avec la vente à American Clairol en 1969.
Nous sommes en 1963. Happy Day pour un jeune entrepreneur danois, Arne Bybjerg (AHNE BUE-BIIIR). Ce dernier tombe, par petite annonce interposée, sur une invention inattendue : un prototype de bigoudi électrique. Dans le monde de la mise en plis traditionnelle, avec de longs séchages et d’interminables séances sous casque, cette curiosité a de quoi surprendre. Pourtant, Arne en est convaincu : ce rouleau chauffant peut révolutionner la coiffure. Ah, le bruit enivrant du séchage des cheveux dans un salon de coiffure…
Malmené dans son enfance, notre Arne a soif de reconnaissance et rêve de prouver son talent. En lisant une petite annonce parlant d’un « bigoudi électrique », il flaire le potentiel d'une invention inédite. Il consacre le peu d’argent qu’il possède à développer et peaufiner cet objet pourtant si banal au premier abord : le bigoudi.
Aux yeux de la société danoise, Arne est considéré comme un fou. Les dettes s’accumulent, personne ne croit qu’un simple rouleau capable de chauffer puisse changer le destin des femmes et de la coiffure. Mais notre inventeur persiste. Il réunit autour de lui des femmes au foyer, des agricultrices, leur proposant un emploi d’assemblage et de commercialisation du fameux bigoudi électrique. Ainsi naît l’ébauche de Carmen Curlers...
Carmen Curlers, son entreprise, comptera bientôt 3 500 employés, principalement des femmes, créant un succès fou et une indépendance nouvelle pour beaucoup d’entre elles. Et pourtant, les bigoudis, ce n'est rien de très nouveau. Ils existent depuis le 19e siècle. Les premiers étaient des rouleaux de plomb minuscules recouverts de fibres de cuir. Une fois chaussés, ils permettaient de friser les cheveux et leur donner du volume. Avec Carmen Curlers, on passe au plastique, toujours sous sa forme cylindrique. Il suffit d'enrouler les mèches dessus et de les fixer avec une petite aiguille. Et la pub va s'en donner à coeur joie !
Du jaune au rose fluo, le bigoudi va évoluer avec le temps et connaître son apogée dans les années 70 grâce au séchoirs-casques. Les femmes pourront même porter le bigoudi durant la nuit, en mousse souple avant d'autres modèles... recouverts de Velcro. Oh, que ce fut un happy day en 1963 pour notre génie danois. Ses bigoudis électriques deviendront un succès phénoménal partout dans le monde. Si bien qu'en 1969, il vendra sa société à American Clairol avant de déménager en Australie... c'était son rêve et il l'a réalisé...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies