Le 6 décembre 1972, Yves Robert dévoile Le Grand Blond avec une chaussure noire, comédie d’espionnage portée par Pierre Richard. Succès immédiat, le film mêle humour absurde et intrigue savoureuse, soutenu par une musique culte de Vladimir Cosma. Un classique multirécompensé.
Nous sommes le 6 décembre 1972. Happy Day pour les cinéphiles les plus sages. Saint-Nicolas a déposé dans leurs petits souliers des tickets de cinéma pour aller applaudir un film familial, mais avec plusieurs niveaux de lecture.
Le réalisateur est Yves Robert. La vedette s'appelle Pierre Richard. Il joue le rôle d'un violoniste un peu rêveur, Francois Perrin. Le personnage arrive a Orly avec aux pieds une chaussure jaune et l'autre noire. Et il est suivi.
François Perrin est choisi au hasard par les services secrets français pour devenir… un faux agent double ! Tout cela dans le but de tromper un haut responsable jaloux, prêt à toutes les manigances pour éliminer un rival.
Bien entendu, ce suspense est une grande farce. François Perrin, coiffure en bataille et maladresse géniale, ignore tout de ce complot. Il traverse la ville et la vie sans se rendre compte qu’il est suivi, espionné, et considéré comme le plus grand des espions.
Aux côtés de Pierre Richard, du lourd. Bernard Blier, Mireille Darc, Colette Castel et, dans le rôle du colonel Louis Toulouse, un merveilleux Jean Rochefort.
À l’écran, Pierre Richard est irrésistible, dans un rôle qui est taillé pour lui. Celui du grand blond candide, marionnette malgré lui d’un jeu de dupes savoureux. Face à lui, on retrouve donc Bernard Blier, chef des services secrets plus vrai que nature et diablement ambitieux. Et tout cela aux côtés d'une galerie de seconds rôles aussi pittoresques qu’efficaces dans ce qu'il faut appeler une comédie, disons un film d'espionnage parfaitement grotesque.
« Le Grand Blond avec une chaussure noire » est un très, très grand succès en France, dans les pays francophones, mais aussi dans d'autres pays européens.
En 1973, le film obtient l'Ours d'argent au Festival international du film de Berlin. En 1976, il recevra même un Goldene Leinwand (Ecran d'or en français). Cette récompense allemande est réservée à des films au box-office exceptionnel, de plus de 3 millions de spectateurs.
Le 6 décembre 1972 est un happy day pour le réalisateur, Yves Robert et une comédie culte, dont l’humour absurde marquera plusieurs générations autour d'une musique composée par Vladimir Cosma, elle aussi entrée dans la légende...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces deux décenn