29 juin 1963 : Johnny sort Da Dou Ron Ron, adaptation irrésistible d’un hit américain. Ce sera le tube de l’été, un feu d’artifice yéyé. Avec ses chœurs et son refrain entêtant, Johnny conquiert la jeunesse et s’impose face à Frank Alamo. La messe est dite.
Nous sommes le 29 juin 1963. Happy Day pour l'idole des jeunes, encore lui ! Aujourd'hui, Johnny Hallyday sort son nouveau 45 tours. Et sur la face A : une reprise qui va faire danser tout l’été en mode yéyé.
"Da Dou Ron Ron", c'est le titre, est l'adaptation française d’un tube américain tout juste débarqué : Da Doo Ron Ron des Crystals, produit par Phil Spector.
Au départ, Georges Aber destinait l'adaptation de Da Doo Ron Ron à Frank Alamo, mais face à l'insistance de Johhny, les deux grands garçons vont en partager la sortie dans un grand combat de coq.
Au final, d'ailleurs, il n'en restera qu'une en 1963. Celle de Johnny. La messe est dite.
Mais pourquoi une telle insistance ? Johnny veut montrer qu’il reste aux faits de de tout ce qui bouge aux États-Unis. Et justement, Da Doo Ron Ron est l’un des grands cartons du printemps 1963 outre-Atlantique. Alors, c'est décidé, ce sera le tube de l'été.
Georges Aber ne traduit pas la chanson américaine, il la réinvente : un coup de foudre, une fille, un prénom, et ce Da Dou Ron Ron sorti de nulle part... qui reste… parce qu’il sonne bien.
Chœurs omniprésents, refrain en onomatopées : c'est un format yéyé assumé, parfait pour les radios et les juke-boxes.
Le disque sort le 29 juin. Et dès le début de juillet, il cartonne en Belgique comme en France. Da Dou Ron Ron devient l’un des titres les plus joués de l’été 63. C’est aussi la période où Sylvie Vartan, sa compagne, commence elle aussi à enregistrer des adaptations du rock américain. L’année suivante, en 1964, elle sortira sa propre version de Da Dou Ron Ron, dans un style plus doux, plus pop.
Mais en cet été 63, c’est bien Johnny qui ouvre le bal. Sa chanson atteindra la 5e place des ventes en France et en Belgique... Elle provoquera même l'hystérie début 64 à l'Olympia…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies