Avec L’Homme sous l’orage, publié chez L’Iconoclaste, Gaëlle Nohant nous plonge dans l’hiver 1917, entre secrets, loyautés déchirées et dilemmes moraux. Un roman intense où une famille doit choisir entre dénoncer ou protéger un homme en fuite.
Dans ce nouvel épisode, Socha accueille Christine Calmeau pour son conseil lecture hebdomadaire. Son coup de cœur du jour se porte sur L’Homme sous l’orage, le tout dernier roman de Gaëlle Nohant, publié chez L’Iconoclaste. L’autrice, que l’on connaît pour La Part des flammes ou encore Légende d’un dormeur éveillé, revient avec un récit tendu, brûlant d’Histoire et peuplé de personnages d’une grande humanité.
Nous sommes en 1917, au cœur d’un hiver rude dans les Pyrénées-Orientales. Tandis que le front s’enlise et que l’arrière s’essouffle, Isaure tente seule de maintenir le domaine viticole familial, son mari et son fils étant au front. Une nuit de tempête, un visiteur inattendu surgit : Théodore Brienne, ancien peintre célébré, autrefois reçu dans la demeure. Mais le monde a basculé : Théodore a déserté et supplie qu’on l’abrite. Isaure refuse et le chasse, tandis que l'orage redouble.
Sa fille, touchée par la détresse du fugitif, choisit pourtant de le cacher dans un grenier du domaine, au risque de tout compromettre. Car si la police découvre la présence d’un déserteur, les conséquences seraient terribles pour toute la famille.
Gaëlle Nohant interroge ici la loyauté, l’émancipation, mais aussi la morale dans ses zones les plus grises : faut-il protéger ou dénoncer ? Un dilemme qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.
On se retrouve la semaine prochaine, non pour un roman cette fois, mais pour une sélection de beaux livres à glisser sous le sapin.
Le coup de coeur littéraire avec Christine Calmeau