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Serge Gainsbourg
© AFP

Ces artistes français des années 60 et 70 qui ont conquis le monde anglo-saxon

Rares sont les artistes francophones qui ont réussi à s'imposer sur la scène internationale, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. Certains d'entre eux ont pourtant réussi ce pari grâce à une chanson, souvent adaptée en anglais, qui leur a ouvert les portes du succès mondial. Retour sur cinq morceaux iconiques qui ont marqué les années 60 et 70.

Dans cet article, nous évoquons avec vous 5 chansons emblématiques qui ont non seulement marqué l’histoire de la musique française, mais elles ont aussi réussi l’exploit de s’imposer sur la scène internationale, de Londres à New York en passant par San Francisco.

1978 – I Love America : Patrick Juvet fait escale à New York et devient une star internationale

Patrick Juvet a connu une véritable renaissance musicale en 1978 avec I Love America. Après un séjour en Californie, Patrick Juvet fait escale à New York, où il découvre l’ambiance frénétique des discothèques comme le Studio 54, où son tube sera (plus tard) joué en boucle. Il y côtoie des icônes comme Andy Warhol et Grace Jones, vivant pleinement la fièvre disco de la fin des années 70.

Produit par Jacques Morali et Henri Belolo, les créateurs des Village People, I Love America est un titre disco est une déclaration d’amour à la culture américaine et devient un immense succès dans les clubs new-yorkais. Il atteint le sommet des charts aux États-Unis et en Europe, imposant Juvet comme une figure incontournable du disco.

1961 – Et maintenant devient What Now My Love et propulse Gilbert Bécaud aux USA

Gilbert Bécaud est déjà une star en France lorsqu’il sort Et maintenant en 1961, titre qui puise son inspiration dans une rencontre furtive avec une inconnue à la Côte d’Azur.

1961 : Gilbert Bécaud triomphe avec Et maintenant
16.01.2025
1961 : Gilbert Bécaud triomphe avec Et maintenant

Son interprétation poignante fait de cette chanson un classique instantané. Adaptée en anglais sous le titre What Now My Love, la chanson est reprise par de grands noms tels que Shirley Bassey et Elvis Presley, faisant de Bécaud une référence musicale outre-Atlantique.

Elvis Presley reprend What Now My Love lors de ses concerts à Las Vegas dans les années 70, ajoutant une intensité dramatique propre à son style. Le King lui-même considère cette chanson comme l'une des plus émouvantes de son répertoire !

1967 – Mireille Mathieu et La dernière valse : une ouverture royale vers le marché anglo-saxon

En 1967, Mireille Mathieu conquiert le cœur des Britanniques avec La dernière valse, une adaptation en français du tube anglais The Last Waltz d’Engelbert Humperdinck.

Son interprétation lui vaut une invitation à la Royal Variety Performance devant la reine Élisabeth II, une distinction rare pour une artiste française. D’ailleurs, Mireille Mathieu impressionne tellement la famille royale britannique qu’elle est invitée à se produire à deux autres reprises au fil de sa carrière. Un véritable exploit pour une chanteuse française !

La chanson devient aussi un succès aux États-Unis, solidifiant sa carrière internationale.

1969 – Claude François et My Way : la seconde vie de Comme d’habitude

Claude François compose Comme d’habitude en 1967. Il y raconte une histoire d’amour en fin de parcours.

La chanson est repérée par Paul Anka, qui en réécrit les paroles en anglais sous le titre My Way. En 1969, Frank Sinatra enregistre cette version et en fait l’un des plus grands classiques de la musique américaine. Pourtant, peu de gens en dehors des pays francophones savent que ce monument de la chanson a des origines françaises !

Claude François, déçu de ne pas voir sa version originale triompher autant, n’appréciait pas particulièrement My Way. Il trouvait l’interprétation de Sinatra trop lente et regrettait que l’essence française de la chanson ait été diluée. Sacré Claude !

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1969 – Serge Gainsbourg et Je t’aime... moi non plus : le scandale qui a fait son succès mondial

Enregistrée initialement avec Brigitte Bardot, Je t’aime... moi non plus sort finalement en 1969 avec Jane Birkin. Son ton sensuel et ses soupirs suggestifs provoquent un tollé. Conséquence : la chanson subira une interdiction sur plusieurs radios, notamment aux États-Unis. Mais cette censure ne fait qu’accroître la curiosité du public, transformant la chanson en un véritable succès international.

Le Vatican lui-même condamnera officiellement la chanson, ce qui contribuera à en faire un tube planétaire ! Gainsbourg déclarera, amusé, que cette interdiction est "la meilleure publicité qu’il pouvait espérer".

Pour retrouver vos idoles qui ont marqué la musique dans les années 60, écoutez Nostalgie+,. Découvrez comment nous écouter.