Mai 1965. Michel Delpech chante Chez Laurette dans un film oublié… mais la chanson, elle, devient inoubliable. Un bistrot, des copains, une patronne. Un décor simple, porté par la voix douce d’un jeune homme de 19 ans. Et un été entier bercé de souvenirs tendres.
Nous sommes le 1er mai 1965. Happy Day pour un jeune chanteur au regard timide. Il s’appelle Michel Delpech, et ce jour-là, il sort un 45 tours, mais sa discrétion naturelle va en prendre en coup.
La chanson qu'il va porter cet été est tirée d’une comédie musicale qui ne fera pas grand bruit. Le disque s’appelle "Chez Laurette". Et même si « Copains Clopant » va faire un bide, contre toute attente, ce titre va traverser l’été comme un petit miracle.
Cela dit, il faut tout de même un peu revenir sur le spectacle Copains-Clopants. Un projet de comédie musicale “yéyé” qui sort en salle au printemps, avec Delpech dans son propre rôle. Dans une scène, il pousse la chansonnette, guitare à la main… et chante "Chez Laurette". Le public ne retient pas vraiment le film, mais il retient la chanson. Finalement, c'est tout ce qui compte.
La composition est signée Roland Vincent. Alors qu'il se rend à une réunion de travail chez ce dernier, à Saint-Cloud, Delpech repense à ses années de lycéen et au café où lui et ses camarades se retrouvaient après les cours.
"Chez Laurette", c'est de la nostalgie pure.
Delpech a 19 ans en 1965. Sa voix est claire, encore un peu fragile. Mais c’est justement cette retenue qui touche. Il ne surjoue rien. Il raconte. Et ça suffit.
Un décor simple : un bistrot, une patronne, une bande de copains, quelques souvenirs suspendus. Pas de romance, pas de rebondissement. Juste une ambiance. Une photo en noir et blanc qu’on aurait envie d’encadrer.
Au fil des semaines, surtout début juin, la chanson s’installe doucement à la radio. Et en juillet, "Chez Laurette" devient l’un des morceaux les plus diffusés sur la radio publique belge et sur Europe 1.
Et tout l’été 1965, dans les transistors, entre deux slows ou un rock endiablé, on entend cette bulle de douceur.
AH oui, fallait-il le préciser, cette chanson va offrir à Michel Delpech son premier grand succès...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies