Découvrez le monde fascinant des chauves-souris : espèces présentes en Belgique, rôle écologique, mode de vie nocturne, reproduction, alimentation et longévité. À l’occasion de la Nuit internationale des chauves-souris, levons le voile sur ces alliées précieuses.
À l’occasion de la Nuit internationale des chauves-souris, célébrée chaque année fin août, Connexion Nature vous propose un coup de projecteur (tout doux !) sur ces fascinants mammifères volants. Souvent méconnues et victimes d’idées reçues, les chauves-souris jouent pourtant un rôle clé dans la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.
Saviez-vous qu’à l’échelle mondiale, 1 espèce de mammifère sur 4 est une chauve-souris ? Et qu’il s’agit des seuls mammifères capables de voler activement ? En Europe, on recense une trentaine d’espèces, dont 24 sont présentes en Belgique. Elles appartiennent à l’ordre des chiroptères – littéralement « ceux qui volent avec les mains », leurs ailes étant formées par une fine membrane tendue entre des doigts très allongés.
Des créatures de la nuit, sensibles à la lumière
La plupart des chauves-souris sont dites lucifuges, c’est-à-dire qu’elles fuient la lumière. L’éclairage nocturne excessif – souvent inutile – constitue une barrière sérieuse pour leurs déplacements, leur chasse et leur reproduction. Préserver des zones sombres est devenu un enjeu crucial pour leur survie.
Un régime insectivore… et très utile !
Toutes les espèces européennes sont insectivores. Et leur appétit est impressionnant : une pipistrelle commune peut capturer jusqu’à 3 000 insectes en une seule nuit. Certaines chassent en vol, d’autres au ras de l’eau, parmi les feuillages, ou même directement au sol. En plus de réguler naturellement les populations de moustiques et autres nuisibles, les chauves-souris sont donc de véritables insecticides biologiques.
Que font-elles en été ?
• Les femelles se regroupent dans des colonies de reproduction : combles d’églises, troncs d’arbres creux, dessous de toitures… En mai-juin, elles y donnent naissance à un seul petit qu’elles allaitent plusieurs fois par nuit. Les jeunes prennent leur envol dès la fin juillet.
• Les mâles, quant à eux, vivent isolés ou en petits groupes.
À partir de septembre, tous commencent à constituer des réserves de graisse pour l’hibernation. C’est également à cette époque que les accouplements ont lieu.
Et leur espérance de vie ?
Bien plus longue qu’on ne l’imagine : 5 ans pour une pipistrelle, mais jusqu’à 20 voire 30 ans pour certaines espèces ! Un record pour des animaux de si petite taille.
Les chauves-souris sont donc des espèces précieuses, discrètes mais essentielles, que l’on peut soutenir en limitant la pollution lumineuse, en conservant des gîtes potentiels dans les bâtiments, et en préservant les haies et vieux arbres.
Merci à Amir pour cette chronique pleine d’informations et de passion pour le vivant.
Chaque semaine, Amir Bouyahi de « Connexion Nature » nous parle du monde vivant qui nous entoure. Découvrez comment la nature évolue, comment la préserver et l'observer.