Nous sommes en novembre 1966. Happy Day pour un Américain à Paris. C'est un DJ, il s'appelle Michael Pasternak, mais à la radio, on l'appelle Président Rosko. Sa mission, s'il l'accepte : rajeunir l'audience de Radio Luxembourg et de l'émission hit-parade, confiée 6 ans plus tôt à André Torrent.
Face à Europe 1, RTL n'a pas la cote auprès des jeunes. Donc Président Rosko est attendue comme le messie. Le Hit Parade change de nom et devient Minimax, émission diffusée de 16 à 18 heures, dans un format dynamique et assez novateur. C'est un hit-parade avec un minimum de paroles, entrecoupé de nombreux jingles. C'est à ce moment-là qu'on commence à entendre à la radio "minimum de bla-bla, maximum de musique", qu'on entend toujours...
Rosko apporte ainsi un style DJ américain, très rythmé, influencé par les stars de l'époque comme Wolfman Jack, avec un ton provocateur et une énergie complètement dingue. En studio, il est assisté de Sam Bernett, dans ce qui est le tout premier studio automatique de RTL.
Rosko va jusqu'à fabriquer lui-même certains jingles.
Et c'est bingo. L'émission réussit à attirer un public plus jeune, ce qui redynamise RTL qui peinait face à la popularité d’Europe 1. Minimax va pourtant durer moins de temps qu'on l'espérait, puisque l'émission s'arrête (accrochez-vous) en mai 1968.
Après son passage sur RTL, il rejoindra BBC Radio 1. Dans les années 1980, il animera aussi des émissions spéciales sur la RTB en Belgique...
Rosko marquera durablement l’histoire de la radio française par son style et son influence sur les programmations futures. On dit de lui qu'il est peut-être l'un de pères de la radio musicale en France et en Belgique.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies