En décembre 1960, Dalida prête sa voix lumineuse à Petit papa Noël. Déjà immortalisée par Tino Rossi, la chanson renaît sous le label Barclay dans une version plus douce et moderne. Un Noël feutré, orchestral, qui inscrit Dalida dans la mémoire familiale des fêtes.
Nous sommes en décembre 1960. Dalida est déjà une grande vedette, mais il lui manque peut-être un titre familial. Happy Day pour la chanteuse, Barclay lui confie une mission, reprendre une chanson des années 40 en lui offrant un nouveau souffle. Cette chanson est composée par Henri Martinet et et Raymond Vincy, en 1944 sur un thème marquant : la fête de Noël durant la guerre. Les paroles sont réécrites en 1946 pour en faire une prière d’enfant sans référence au conflit.
Tino Rossi enregistre la chanson pour le film "Destins" de Richard Pottier, où il l’interprète à l’écran : c’est là que « Petit Papa Noël » est révélée au public.
Sortie à l'origine sur un 78 tours, la chanson devient progressivement l’hymne de Noël en France. Elle est même, aujourd'hui, considérée comme le titre francophone le plus vendu de l’histoire, avec plus de 30 millions d’exemplaires écoulés, toutes éditions confondues.
Durant les années 50, chaque année, les radios et télévisions la remettent en avant au moment des fêtes, installant durablement l’image de Tino Rossi comme LA “voix de Noël” dans la mémoire collective, tant en France qu'en Belgique.
Puis, en 1960, Dalida public l’album "Les enfants du Pirée", ce qui n'empêche pas Barclay de multiplier les 45 tours thématiques autour d’elle. C’est dans ce contexte qu’elle enregistre sa lecture de « Petit Papa Noël », pensée comme une simple petite chanson de saison... Sauf qu'en 1960, Tino Rossi est déjà un peu daté... Il suffit d'écouter Dalida pour le comprendre...
Là où Tino Rossi impose une berceuse solennelle très années 40, Dalida offre une lecture plus souple, avec un habillage orchestral feutré, très “lumières de Noël", notamment grâce à sa voix enveloppante. Le 45 tours est publié en décembre 1960, mais la version sera régulièrement rééditée sur des compilations de Noël, notamment sur les coffrets “Masters 1956‑1962”.
Rossi, voix corsée, 78 tours Pathé et film en noir et blanc. Dalida, star de l’ère Barclay, 45 tours spécial fêtes et orchestre de Raymond Lefèvre. Faut-il vraiment choisir un camp ?
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies