Chouette ou hibou ? Dans Connexion Nature, Socha et Amir dissipent les idées reçues et nous font découvrir la chouette hulotte : son chant nocturne, son incroyable ouïe, sa fidélité et ses secrets de chasse. Une immersion fascinante dans le monde feutré des rapaces nocturnes.
Avant toute chose, Amir tient à rétablir une vérité souvent mal comprise : les chouettes ne sont pas les femelles des hiboux. La chouette hulotte, l’effraie, le hibou moyen-duc ou le hibou des marais sont des espèces bien distinctes, chacune composée de mâles et de femelles. Une précision essentielle pour mieux comprendre ces oiseaux mystérieux qui peuplent nos nuits.
Autre fait étonnant : les chouettes peuvent tourner leur tête jusqu’à 270 degrés. Une capacité spectaculaire qui leur permet d’observer presque tout leur environnement sans bouger le corps. Un atout précieux pour un chasseur nocturne.
Zoom ensuite sur la chouette hulotte, sans doute la plus connue de nos régions. De taille moyenne, elle mesure environ 40 centimètres, avec une envergure pouvant atteindre un mètre. Sa silhouette est trapue, ses ailes larges et arrondies. Son plumage varie du roux au gris, et ses yeux, noirs et profonds, accentuent son allure énigmatique. Son chant — un hululement reconnaissable entre mille — peut être entendu toute l’année. Et son ouïe, extraordinairement fine, fait d’elle une redoutable prédatrice.
La hulotte se nourrit principalement de mulots, campagnols, insectes, mais aussi de musaraignes, de petits oiseaux ou de grenouilles. Elle chasse à l’affût, depuis un perchoir, ce qui explique son besoin d’espaces dégagés. Pour surprendre ses proies, elle bénéficie d’un autre super-pouvoir : un vol parfaitement silencieux, rendu possible par des plumes spécifiques qui réduisent les turbulences de l’air.
Les proies sont avalées entières. Os, poils et plumes ne sont pas digérés et sont rejetés sous forme de pelotes de réjection, indices précieux pour repérer la présence de hulottes dans un secteur.
Peu exigeante, la chouette hulotte s’adapte à de nombreux milieux. Elle niche dans des cavités d’arbres, affectionne les feuillus âgés — notamment les chênes — et fréquente aussi bien les forêts que les parcs, grands jardins, zones agricoles, voire urbaines.
Côté comportement, c’est un oiseau fidèle, à son territoire comme à son partenaire. Les couples restent unis toute leur vie. Et lorsque les conditions sont favorables, la hulotte peut vivre 15 à 20 ans, une belle longévité pour un rapace nocturne.
Un épisode captivant, qui invite à tendre l’oreille à la tombée de la nuit et à redécouvrir ces sentinelles silencieuses qui veillent pendant notre sommeil.
Chaque semaine, Amir Bouyahi de « Connexion Nature » nous parle du monde vivant qui nous entoure. Découvrez comment la nature évolue, comment la préserver et l'observer.