L’histoire du twist : des USA à la Belgique, retour sur une danse culte

Le twist, c’est plus qu’un pas de danse. C’est un symbole de liberté, un raz-de-marée musical venu de l’Amérique, qui a très vite conquis la Belgique au début des années 60. Si vous avez déjà tourné les bras sur un vieux 45 tours ou « twisté comme des fous » dans les bals de village, cet article est pour vous. Retour sur l’histoire d’une révolution chorégraphique super sixties.

Un peu d’histoire, pour démarrer. Le twist naît aux États-Unis à la fin des années 1950. En 1958, le chanteur Hank Ballard enregistre une chanson intitulée The Twist, sur un rythme entraînant, mais sans grand succès.

C’est en 1960 que Chubby Checker, jeune artiste alors inconnu, reprend ce morceau avec un ton plus accessible. Et c’est l’explosion. The Twist devient un phénomène. Les jeunes Américains l’adorent : pas besoin d’être en couple pour danser, pas besoin de pas compliqués. Il suffit de tourner les hanches et les bras… comme si vous éteigniez une cigarette avec le pied tout en séchant votre dos avec une serviette. Voilà la définition que donnait Chubby Checker lui-même !

Le twist devient alors la première danse solo de masse, libérant les corps et les codes. En 1960 et 1961, The Twist devient numéro 1 au Billboard… deux fois ! Une première dans l’histoire.

En français : le twist déferle dans les yéyés

Très vite, le twist traverse l’Atlantique. En France et en Belgique, dès 1961, les artistes yéyé s’emparent de ce nouveau rythme. Johnny Hallyday sort Viens danser le twist en février 1961, son tout premier tube numéro 1 en France. Sylvie Vartan, Richard Anthony, Les Chaussettes Noires et Sheila suivent le mouvement, chacun avec leurs adaptations ou créations twistées. Et comment oublier Dany Boy dans cet exercice de twist ?

On assiste à une vraie « twistmania » : on twiste à la radio, dans les films (même Brigitte Bardot s’y met), dans les clubs, et même à la télé dans des émissions comme Âge tendre et tête de bois. La danse devient aussi un style vestimentaire : jupes qui tournent, pantalons moulants, et chemises à pois sont de rigueur.

Parmi les titres emblématiques du twist en français, on trouve évidemment Johnny Hallyday – Viens danser le twist (1961), mais aussi Richard Anthony – Twist à Saint-Tropez, **Sylvie Vartan – Le Loco-motion (qui fusionne twist et train en musique) et Les Chaussettes Noires – Le twist du canotier.

Le twist : une mode éphémère ?

Le twist a connu son apogée entre 1960 et 1963… mais il est resté dans les mémoires. D’ailleurs, les spécialistes s’accordent sur un fait historique : c’est le twist qui a lancé la mode des danses solo (madison, jerk, etc.) et bouleversé à jamais la façon dont on danse en société. Dans les années 70 ou même 80, il revient régulièrement comme clin d'œil rétro.

Aujourd’hui encore, dans les mariages, les bals populaires ou à la radio, il suffit que résonnent les premières notes de Let’s Twist Again de Chubby Checker pour que les générations se lèvent. Comme un réflexe collectif.

Et sur Nostalgie+, bien sûr, on continue de faire tourner les 45 tours… et les hanches. Pour revivre les plus belles années twist, écoutez Nostalgie+, la radio de vos idoles. Découvrez comment nous écouter.