Balavoine aurait pu se faire virer de sa maison disque. Puis, il y eut « Le Chanteur » en 1978.
Happy day en juin 1978 pour un chanteur qui a beaucoup de mal à convaincre à la fois Eddie Barclay... et surtout le public. Ce chanteur s'appelle Daniel Balavoine. Il a déjà sorti 2 albums. Des albums qui lui ont valu des succès d'estime, mais aucune reconnaissance à proprement parler. Un titre va tout changer. C'est la 6e chanson d'un 33 tours. Celle qui en ouvre la face B. Signe distinctif : une trompette.
Une trompette qui, en réalité, s'est retrouvée là un peu par hasard. Voire carrément par erreur. Et c'est précisément cet instrument qui va évoquer à Balavoine les « trompettes de la gloire ». Il peinait encore à trouver un thème et des paroles à la chanson. C'est une révélation. La légende raconte que le texte est bouclé sur un coin de table, en moins d'une heure. Daniel se présente, il s'appelle Henri...
Henri, c'est "Le Chanteur". Mais surtout le début de la carrière de Daniel Balavoine. Il a alors 26 ans. Le chanteur a grandi dans une famille modeste en Normandie. Cela fait bientôt 8 ans qu'il est monté tenter sa chance à Paris.
Ce qui touche le public, ce sont les paroles, qui s'inspirent de sa propre expérience, de ses galères et de ses turpitudes. Et aussi de ses observations sur le milieu du show-business. "Le chanteur" raconte l'histoire d'un artiste confronté aux défis de la célébrité et à la pression de l'industrie musicale.
On a parfois reproché à Balavoine de s'être un peu trop inspiré de "Je m'voyais déjà" d'Aznavour. Une critique qu'il balayera d'un revers de la main, en disant que "Le chanteur" est une chanson amusante... là où celle d'Aznavour était du premier degré.
Pour Fabien Lecœuvre, qui a écrit "Balavoine, la véritable histoire", il y a un peu de vrai là-dedans. Balavoine avouera en effet avoir réécouté Aznavour avant d'écrire sa propre chanson. Et d'ajouter que le texte du Chanteur est un aussi un règlement de compte. Il se moque plus ou moins habilement d'Eddie Barclay, qui trouvait que Balavoine n'était pas beau et qu'il avait, je cite, "une voix de pédé". Chez Barclay, ll faudra compter sur la détermination de Léo Missir, le vice-président et responsable des services artistiques, pour le soutenir dans la durée. À raison. Le succès du "Chanteur" est fulgurant.
L'album se vend à plus de 500 000 exemplaires. Et surtout, il permet à Balavoine de se produire dans des salles de plus en plus grandes et d'acquérir une notoriété partout dans le monde francophone. L'air de rien, ce happy day de 1978 ouvre la voie à une série de succès qui feront de Balavoine l'un des artistes les plus appréciés. Les plus engagés, aussi.
Happy Days est une séquence qui plonge les auditeurs dans leurs souvenirs d'enfance ou d'adolescence... bref, dans leurs plus belles années. Musique, découvertes, événements heureux, inventions : ce rendez-vous est immersif, diversifié et positif. Et, pour celles et ceux qui n'ont pas vécu ces deux décennies – ou qui sont né(e)s trop tard -, « Happy Days » sera un documentaire vivant. On y parle de concerts, de la carrière de nombreux artistes, de styles de Musique comme la pop, le rock, le jazz ou encore la variété française. Happy Days a également pour vocation de vous replonger dans le meilleur des années 60 et des années 70 à travers des souvenirs variés.