En Belgique, 70 % des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade avancé, réduisant les chances de survie. Le tabagisme est le principal facteur de risque, mais une détection précoce et des traitements efficaces sont essentiels pour améliorer les résultats, plaide la Fondation contre le Cancer.
Près de 70 % des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade trop avancé, on en parle avec Sophie Adam
En effet, et les conséquences en termes de traitement et de survie en sont impactés… Pour cela, la Fondation contre le Cancer plaide pour une augmentation des diagnostics précoces et pour des traitements plus efficaces, tout en continuant son combat contre le facteur de risque numéro un à savoir le tabagisme.
Le cancer du poumon concerne beaucoup de personnes en Belgique ?
Oui, malheureusement, en Belgique, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer, avec 5.716 décès en 2021. Il s'agit du deuxième cancer le plus fréquent, tant chez l’homme que chez la femme, avec 9.410 nouveaux cas en 2022. (*) ; le nombre de nouveaux diagnostics diminue chez les hommes tandis qu’il augmente chez les femmes depuis quelques années.
La survie à 5 ans de ce cancer est de 29 %, ce qui est faible, et en partie dû à des diagnostics trop tardifs. En effet, dans plus de 65% des cas, le cancer du poumon est détecté au stade 3 et 4, déjà métastasé.
Pour un diagnostic précoce, à quoi faut-il être attentifs ? Il y a bien sur des facteurs de risques connus
Certaines personnes présentent un risque élevé de cancer du poumon. Sans surprises, Il s’agit des fumeurs actuels ou des ex-fumeurs, de personnes exposées au tabagisme passif et ce, surtout depuis leur plus jeune âge, mais cela peut aussi être dû à d’autres facteurs environnementaux, comme les particules fines ou le radon, ou des expositions professionnelles aux substances polluantes. Et puis, les personnes ayant des antécédents familiaux sont aussi plus à risque.
Les personnes qui présentent ces facteurs de risque doivent en parler à leur médecin.
Et y-a-il des signaux d’alerte qui doivent pousser à consulter ?
On peut en effet voir apparaitre des symptômes caractéristiques tels qu’une toux persistante ou qui s’intensifie ; l’apparition d’un essoufflement, des douleurs thoraciques, du sang dans les crachats lorsqu’on tousse, une respiration sifflante…
En présence de tels symptômes, et évidement à fortiori couplés aux facteurs de risque précités, il faut se rendre sans tarder chez son médecin. Et bien sûr, la ligne gratuite Cancerinfo - 0800 15 801 est là pour apporter les réponses de professionnels de la santé en cas de questions.
Le tabac est facteur de risque numéro 1, il est aussi totalement évitable
En effet, le tabac, c’est un fléau. Or, si plus personne ne fumait, il y aurait une diminution de 85 % des cancers du poumon.
Les facteurs influençant ce risque sont à la fois la durée totale du tabagisme (nombre d’années pendant lesquelles on a fumé), le nombre de paquets fumés quotidiennement et l’âge du début du tabagisme. La meilleure des préventions est bien sûr de ne jamais commencer à fumer mais également d’arrêter de fumer.
Les tabacologues de Tabacstop, le service gratuitd’accompagnement à l’arrêt tabagique de la Fondation contre le Cancer, sont là pour aider les personnes qui souhaitent arrêter de fumer ! Ils répondent à toutes les questions au numéro gratuit 0800 111 00, ou via le site Tabacstop .
La lutte contre le cancer avec Sophie Adam