Happy Days

1959 : La naissance de la Mini, une icône de l'automobile

5 février 2025 | 3 min 53 sec

Le 26 août 1959, la Mini voit le jour sous l'impulsion d'Alec Issigonis pour la BMC. Compacte, économique et innovante, elle devient vite une icône, adoptée par la classe moyenne et les célébrités. En 1961, la Mini Cooper naît et s'impose dans les rallyes. Une légende est née !

Nous sommes le 26 août 1959. Happy day pour Alec Issigonis. Cet ingénieur britannique d'origine grecque travaille depuis trois ans sur un prototype qui peut enfin sortir du garage ce matin.

Le projet est porté par la BMC. C'est une réponse à la crise du canal de Suez en 1956, qui avait entraîné une pénurie de carburant en Europe.

Leonard Lord, patron de la British Motor Corporation (BMC), voulait une voiture économique, compacte mais capable de transporter quatre personnes. Et c'est ici qu'intervient notre ingénieur.

C'est à lui qu'on doit un design révolutionnaire. Décliné en deux voitures : d'un côté, l'Austin Seven, de l'autre la Morris Mini-Minor. La seule différence, c'est la calandre.

Six mois avant 1960, voilà que BMC vient d'inventer la Mini.

Évidemment, cette information fait la Une des actualités Pathé britanniques !

Avant d’être officiellement lancée, la Mini existait sous un prototype secret appelé "XC9003", que les ingénieurs surnommaient "The Orange Box" (la boîte orange) en raison de sa couleur.

Un autre prototype, plus avancé, était surnommé "The Frog" (la grenouille), en raison de sa petite taille et de son allure trapue. D'ailleurs, la taille, parlons-on ! Issigonis voulait démontrer à quel point la Mini était compacte. Lors d’une démonstration, il place la voiture dans une boîte mesurant seulement 3 mètres de long. Les journalistes sont stupéfaits de voir que quatre adultes pouvaient malgré tout s’y asseoir (plus ou moins) confortablement.

La première Mini n’a pas de vitres descendantes, mais des vitres coulissantes, ce qui permet d’économiser de l’espace dans les portières.

Vitesse de pointe : 70 mph, c'est à dire environ 110 kmh.

Car oui, l'idée est bien de rivaliser avec les voitures continentales, comprenez européennes. Le prix, est lui aussi, étudié pour vendre en masse. À son lancement en 1959, la Mini coûte 497 livres sterling (l’équivalent de 1 300 € actuels), ce qui en fait une voiture incroyablement abordable pour l’époque. Une stratégie un peu risquée, qui fait gagner des parts de marché à BMC... mais perdre de l'argent. En tout cas dans un premier temps.

Car, même si la Mini était conçue comme une voiture économique pour les classes moyennes, elle est rapidement devenue un symbole assez chic. Dès 1960-61, Peter Sellers en possède une, tout comme Enzo Ferrari. Il l'utilise comme voiture personnelle pour se déplacer dans son usine. Et même la famille royale britannique l'adopte ! C'est dire la qualité !

La voiture familiale parfaite, voilà notre ingénieur rhabillé pour toutes les années 60 en ce happy day du 26 août 1959. Et il n'est pas au bout de ses surprises. En 1961, l'ingénieur John Cooper voit le potentiel sportif de la Mini et crée une version améliorée : la Mini Cooper. Avec un moteur plus puissant et 55 chevaux, elle va pouvoir atteindre 135 km/h et dominer les rallyes.

Autre fan inconditionnel de la Mini, George Harrison, qui peindra la sienne en rouge. Et en fera un véritable objet de collection. Oh, baby, you can drive my car. Yes, Mini's gonna be a star !

A la suite...

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Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies

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1959 : La naissance de la Mini, une icône de l'automobile
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