Le 2 juin 1976, Taxi Driver sort en salle. Réalisé par Martin Scorsese, avec un Robert De Niro inoubliable, le film offre une plongée sombre dans New York. Palme d’or à Cannes, répliques cultes, tension urbaine et partition signée Herrmann : un chef-d'œuvre est né.
Nous sommes le 2 juin 1976. Quatre mois après avoir fait sensation au Festival de Cannes, un film noir va marquer les esprits. Happy Day pour Martin Scorsese. Le petit Sicilien élevé dans la petite Italie de New York est à son apogée. Son film est très attendu, deux ans après "Mean Streets", son premier long métrage qui raconte le parcours de 2 jeunes ambitieux de Little Italy.
Un acteur du nom de Robert de Niro va le suivre une nouvelle fois dans cette aventure et devenir son complice. Avec une réplique, qui sera bientôt culte. Celle-ci :
"You're talking to me"
Taxi Driver, c'est une plongée dans un New York nocturne et oppressant, à travers les yeux d’un chauffeur de taxi insomniaque. Le scénario, écrit par Paul Schrader, met en scène Travis Bickle, ex-marine perturbé, incarné par Robert De Niro.
Errant dans les rues de Manhattan, il est témoin de la violence et de la déliquescence morale d’une ville qui ne dort, elle non plus, jamais... et qui est en crise. La jeune Jodie Foster, à peine 12 ans à l'époque du tournage, y interprète une prostituée mineure. Ce qui va donner à "Taxi Driver", un caractère encore plus malaisant et poignant.
La réalisation de Scorsese est à la fois nerveuse et stylisée. Chaque plan diffuse une intensité rare. La célèbre La partition jazz de Bernard Herrmann, achevée peu avant sa disparition, ajoute une touche mélancolique ce à film, qui subjugue tous les critiques, même les plus anti-américains, sur son passage.
En parlant de critique, justement, au Festival de Cannes, début février 1976, « Taxi Driver » a décroché la Palme d’or, suscitant à la fois quelques polémiques, mais SURTOUT l’admiration d’une grande partie des journalistes pour un second film, très, très réussi.
À n'en pas douter, le 2 juin 1976 restera comme le Happy Day où Martin Scorsese a laissé exploser son génie, mais aussi comme celui qui a consacré chez nous Robert De Niro comme l’un des acteurs majeurs de sa génération, dans une œuvre sombre et violente, mais surtout crue, comme la vie.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies