Mai 77. Une reprise de Nina Simone explose en version flamenco-disco. Guitare, castagnettes, voix enfiévrées : Don’t Let Me Be Misunderstood devient un tube européen. Numéro 1 en Belgique, 15 millions d’exemplaires. Et plus tard… la BO culte de Kill Bill.
Nous sommes le 2 mai 1977. Happy Day pour un duo encore méconnu dans le plat pays : Santa Esmeralda. Ce jour-là, leur tout premier album sort chez Philips. En ouverture, une reprise survoltée d’un classique des sixties : Don’t Let Me Be Misunderstood.
À l’origine, la chanson est enregistrée en 1964 par Nina Simone. Puis reprise en 1965 dans une version rock par The Animals.
Mais ici, changement total d’ambiance : guitare flamenco, castagnettes, cuivres, rythmique disco, et même un peu de funk.
Le tempo s’accélère, les voix s’exaltent. C’est un cocktail explosif, taillé pour les vacances.
Mais c'est surtout une chanson à message. Pour beaucoup "Don't Let Me Be Misunderstood" traite du Mouvement afro-américain des droits civiques, raison pour laquelle elle avait été adoptée par Nina Simone au départ. MAIS,il y a débat sur la portée. Pour d'autres, c'est une chanson plus personnelle sur le carrière de la chanteuse elle-même. Personne n'a tranché depuis...
Pour en revenir à Santa Esmeralda. Le chanteur, Leroy Gómez, est américain, mais le projet est franco-espagnol. En pleine période Travolta, le groupe fait une piqûre de flamenco à cette mélodie pour l'ancrer dans l'air du temps. Résultat : on découvre le flamen-disco, contraction de flamenco et de disco.
En France et en Belgique, Don’t Let Me Be Misunderstood explose à partir du mois de juin. Sur les radios, dans les boîtes de nuit de la côte, dans les bals de village, on n’entend plus qu’elle. La chanson devient numéro 1 en Belgique, et s’installe tout l’été dans les classements européens.
L'été 78 est d'ailleurs faste en disco : Baccara, Cerrone, La Bionda… Mais Santa Esmeralda impose son propre style.
Vendu à plus de 15 millions d'exemplaires, ce hit a permis au groupe de squatter les sommets estivaux. Plus tard, le titre sera utilisé par Tarantino dans son film « Kill Bill ». Et redeviendra... un tube de l'été…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies