Avril 71. Butterfly, ballade pop en anglais signée Danyel Gérard, devient numéro 1 en Belgique. Un tube de l’été au refrain doux comme un souvenir. 7 millions d’exemplaires, une carrière relancée, et un baroudeur français au sommet des classements mondiaux.
Nous sommes le 12 avril 1971. Happy Day pour un artiste français qu’on croyait déjà has-been. Ce jour-là sort (pour la 3e fois dans son histoire) un single au refrain à la guitare folk. Le titre : Butterfly. Le chanteur : Danyel Gérard.
Dans les années 60, il a tenté de percer avec des chansons rock’n’roll à la Elvis. Sans vraiment dépasser les frontières de la France. Mais cette fois, il tient quelque chose d’universel : une ballade pop simple, chantée en anglais, sur un amour perdu, symbole d’un papillon qui s’envole.
La version originale de “Butterfly” est en réalité sortie pour la première fois en 68 sous un autre titre, Hélas trois fois hélas, sur des paroles de Vline Buggy. De nouvelles paroles sont créées en 1970, la chanson devient Butterfly, mais sans rencontrer immédiatement le succès.
En 1971, boum, sortie d'une version internationale au printemps. Le disque est un OVNI. Un Français qui se lance l’international avec une chanson en anglais, c'est assez osé. Aux États-Unis, c’est bingo ! Quelques années plus tard, elle fera même partie du folklore, comme si c'était une chanson folk traditionnelle.
Pour en revenir en 1971. Dès le mois de juin, le titre s’installe dans tous les juke-box. En Belgique, Butterfly devient numéro 1 dès le début de l’été.
À la télé, Danyel Gérard apparaît avec son look de baroudeur : barbe fournie, chemise à fleurs, chapeau à large bord. Un style original, notamment face à la variété française de l’époque, beaucoup plus glamour.
Le succès est tel qu’on enregistre une version française, puis une version japonaise, et même une version en allemand. Résultat : 7 millions d’exemplaires dans le monde, un record pour un chanteur francophone à l’époque.
Jamais deux sans trois. Butterfly plane au-dessus des vacances belges... et devient le tube de l'été 1971. Deux ans plus tard, après avoir fait le tour du monde avec son succès, Danyel Gérard reviendra en France, où il fondera sa propre maison de disques, Gypsy
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies