Juin 65. Trois accords griffonnés dans un rêve, et les Stones explosent avec Satisfaction. Tube rageur, riff mythique, cri d’aliénation… tout l’été 65, les radios belges vibrent. Le rock devient sérieux. Et les Stones, immortels.
Nous sommes le 6 juin 1965. Happy Day pour un groupe britannique tout jeune mais déjà redouté : ils se font appeler les Rolling Stones. Ce jour-là, sort aux États-Unis un 45 tours rugissant, porté par une guitare saturée et une voix nerveuse. Certains disent même enragée.
Ah oui, son titre : (I Can’t Get No) Satisfaction.
Au départ, tout part d’un rêve. Keith Richards se réveille en pleine nuit avec trois accords en tête. Il les enregistre à moitié endormi sur un magnétophone. Le matin, sobre, il découvre la base d’un riff qui deviendra l’un des plus célèbres de l’histoire du rock.
Le 6 juin, la version américaine sort sans tambour ni trompette. Et pourtant, en quelques jours, c’est l’emballement : le single devient numéro 1 aux États-Unis pendant plusieurs semaines. Ce sera est la première chanson du groupe classée numéro un aux États-Unis.
La presse parle d’une révolution. Quant au fond de la chanson, nous sommes en 1965 et, pourtant, il n'étonne personne : les paroles de la chanson font référence à la frustration sexuelle et au mercantilisme.
Mais en Europe, le calendrier de sortie est un peu curieux.
La chanson n’est commercialisée au Royaume-Uni que le 20 août 1965, mais les radios pirate ont fait leur boulot. C'est déjà un très grand tube.
Jagger dira, quelques années plus tard :
« C'est la chanson qui a vraiment fait les Rolling Stones, nous sommes passés d'un simple groupe de plus à un groupe énorme, monstrueux... Il a un titre captivant. Il a un riff de guitare captivant. Il a un super son de guitare, ce qui était original à l'époque. Et ça capture l'esprit de l'époque, ce qui est très important dans ce genre de chansons... c'était l'aliénation. »
En Belgique, Satisfaction devient le tube inattendu de l’été 65. C’est un cri, une promesse, et un tournant. Le rock devient plus brut, plus libre, plus moderne. Et les Stones, eux, entrent dans la légende…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies