En 1972, le mange-disque Penny débarque en Belgique, apportant une nouvelle façon d'écouter de la musique. Ludique, portable et coloré, il devient vite l'accessoire indispensable des jeunes et popularise le 45 tours. Malgré les critiques pour sa qualité sonore, ce lecteur remporte un immense succès.
Nous sommes en 1972. Happy Day pour la marque Landsay et pour les enfants. Une petite révolution musicale s'invite dans les foyers et les cours de récréation.
Une platine qui permet d'écouter de la musique d'une manière totalement nouvelle. Elle est "Made in Italy", arrive en Belgique et permet d'écouter les tubes du moment, comme "Kiss me"...
Le nom de cet appareil est assez étrange. C'est le mange-disque Penny. Un objet coloré et ludique qui va marquer toute une génération d'enfants et d'adolescents, dans les années 70 et même au-delà, leur offrant une nouvelle façon d'écouter de la musique, librement et partout.
D'ailleurs, pourquoi dit-on mange-disque ? Parce que cet électrophone (disons cette platine) est presque entièrement fermée.
Son fonctionnement est simple : il suffit d'insérer le disque dans la fente prévue à cet effet, comme on le ferait avec une pièce dans un juke-box.
D'où son surnom affectueux de "mange-disque".
L’appareil lit le disque, automatiquement. Et quand le 45 tours est terminé, il l’éjecte. Pour les enfants de l'époque, c'est l'Himalaya !
Le manque-disque Penny (le modèle qui sort chez Landsay cette année-là) est conçu pour être simple d'utilisation et surtout portable. Il dispose, pour cela, d'une poignée intégrée.
Pour qu'il plaise aux jeunes, il affiche des couleurs vives, rouge, orange et jaune. Rapidement, le Penny devient l'accessoire indispensable de la jeunesse des années 70.
Le succès du mange-disque est tel qu'il influence même l'industrie musicale. Les artistes et les maisons de disques proposent de plus en plus de 45 tours.
Un format idéal et moins cher qui leur permet d'arriver dans les foyers.
Comme le mange-disque, les pochettes deviennent colorées et plus attractives. On peut écouter, en boucle, autre chose que C Jerome, par exemple Don Mc Lean.
Côté qualité de son, en 1972, la critique n'est pas tendre. Les puristes fulminent ! On peut lire "Ils massacrent les morceaux, égorgent les mélodies, agressent les tympans, et détruisent les sillons des précieuses galettes. S’il faut retenir un objet flop, nous retiendrons celui-ci, ça ne s’appelle pas un mange-disque sans raison."
Voilà notre PAUVRE mange-disque Penny, rhabillé pour quelques décennies.
Ce qui ne l'empêchera pas d'être un très, très grand succès commercial. // Alors, que les audiophiles coupent le son : 1972 restera comme le Happy Day des enfants et des ados, qui vont s'approprier le mange-disque Penny et en faire l'objet que tous les foyers belges se doivent de posséder. // Et de s'écrier, face aux détracteurs et aux peine-à-jouir : nous sommes en 1972, laissez-moi vivre ma vie !
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces deux décenn