Le 13 mai 67, Scott McKenzie sort San Francisco, écrit par John Phillips pour rassurer les autorités avant le festival de Monterey. L’hymne pacifique du Summer of Love devient un tube mondial. Il incarne la culture hippie et la pop psychédélique, marquant l’histoire musicale et sociale de l’époque.
Nous sommes le 13 mai 1967. Happy day pour un chanteur qui a grandi en Floride et encore inconnu du grand public. Il va prêter sa voix à un titre qui deviendra, sur la côte Ouest, l'hymne de l'été amoureux, le fameux Summer of Love. Et pour se mettre dans l'ambiance, un peu de psyché nous fera le plus grand bien !
Voilà, nous y sommes. Nord de la Californie. Quelque part entre Berkeley et San Francisco. Je vous sers aujourd'hui de guide. Cela tombe bien, j'ai eu la chance d'y résider quelques années. Mais ce que moi je n'ai pas eu le privilège de vivre, ce sont ces années où Frisco fut le berceau des beatniks, des freaks, des hippies, de la paix et de l'amour.
San Francisco est alors le berceau de la contre-culture. D'ailleurs, Le festival pop de Monterey qui se tiendra du 16 au 18 juin 1967 sera le premier grand évènement de l'été amoureux. Exit le jazz et la folk. Place à la pop et au rock !
Encore faut-il une chanson pour rassurer les autorités. On confie cette tâche à John Phillips, des "Mamas and Papas". Mais oui, vous voyez très bien, ils ont cartonné en 66 avec CECI…
John Phillips prend soin de composer une chanson pour calmer les appréhensions des autorités locales. Elles ne voient pas d'un très bon œil l'idée que des milliers de jeunes gens débarquent dans un festival de musique.
Et qui pour chanter ? Un certain Scott Mckenzie. Cela tombe bien, il vit désormais dans le Sud de la Californie.
Et c'est ainsi que débarquent à la radio quelques notes qui vont changer le monde... C'est l'histoire d'une guitare et de quelques accords, simples, mais diablement efficaces... Tout comme les paroles qui vont évoquer l’ambiance pacifique qui DEVRA régner cet été en Californie.
La chanson démarre sur une affirmation forte : Si tu vas à San Francisco, n'oublie pas les fleurs dans tes cheveux !
Sa voix douce et la mélodie simple font mouche. CQFD. Le single se classe numéro 1 au Royaume-Uni, grimpe en 4ᵉ position du top 100 aux États-Unis. Sans tarder, il fait un carton dans de nombreux pays d’Europe, dont la Belgique et la France. France, où un chanteur va assurer une traduction à peu près fidèle du tube américain.
Au-delà de son succès, « San Francisco » symbolise la rencontre entre la pop et le mouvement hippie. Un titre télécommandé, mais qui finira par s'imposer par lui-même, porteur de valeurs de solidarité, de tolérance et de fête.
Le 13 mai 1967 restera donc le happy day de Scott Mckenzie. Il vient de créer la bande-son du Summer of Love. Et moi, je vous le confirme, j'aurais diablement aimé vivre à Frisco à ce moment-là, peut-être aurais-je croisé un Maxime Leforestier, dans une maison bleue accrochée à la colline. Peut-être portait-il, lui aussi, des fleurs dans les cheveux.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies