Faut-il limiter la viande rouge ? Oui, selon les experts, qui recommandent 350 à 500 g par semaine pour réduire les risques de cancer. La viande transformée est encore plus à surveiller. Privilégiez une alimentation variée et riche en fibres pour une meilleure santé !
La viande rouge est-elle un plaisir à consommer sans modération ou un aliment à surveiller de près? on en parle avec Sophie Adam...
Il est indéniable que la viande est une source de protéines, de vitamines (B1, B2, B6 et B12) et de minéraux (zinc, fer, phosphore et sélénium). La viande issue d'organes, comme le foie par exemple est riche en vitamine A. Mais, attention, la viande contient également des graisses et plusieurs types de viande ont une teneur relativement élevée en graisses saturées.
Donc vous recommandez de limiter la viande rouge ?
Oui, de manière générale, il est toujours préférable de limiter la viande rouge -et par la viande rouge, on entend le bœuf, le veau, le porc, le cheval, ragneau, le mouton et les gibiers. La viande découpée et hachée à laquelle rien n'a été ajouté. Enfin, il faut aussi penser à la teneur en matières grasses et préférer une viande maigre. Donc la viande rouge doit être consommée avec modération, et pas à tous les repas.
Selon les recommandations du World Cancer Research Fund (WCRF), il est conseillé de ne pas dépasser 350 à 500 g par semaine et d'éviter autant que possible la viande transformée
Qu'appelle-ton la viande transformée ?
Les hachés et les charcuteries qui sont encore plus déconseillées que les viandes rouges. Pour notre santé, il est donc conseillé d'éviter de consommer de la charcuterie, du jambon, du pâté, du salami, de la saucisse, de la viande hachée, etc. Ce qui veut dire aussi éviter, dans la mesure du possible, les fast-foods et les plats préparés.
Pourquoi cette précaution ?
Parce que la viande rouge contient des graisses saturées et que la viande transformée - comme les saucissons, le jambon ou le bacon - renferme souvent du sel et des additifs (nitrites, phosphates) qui, en grande quantité, sont nocifs pour la santé, et augmentent le risque de développer un cancer.
Et attention aussi au mode de cuisson, privilégier la cuisson douce et limiter les barbecues ou ce qui risque de « carboniser », on vous en reparlera quand la saison sera venue !
C'est donc un facteur de risque avéré ?
Absolument, et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi un lien clair entre la consommation excessive de viande rouge et un risque accru de cancer colorectal. La viande transformée, en particulier, est encore plus fortement associée à ce risque. Mais attention, le cancer ne dépend pas uniquement de notre alimentation. Il y a aussi des facteurs génétiques et le mode de vie en général.
Alors, comment adapter son alimentation sans frustration ?
La clé réside dans la modération et la diversité : On peut alterner avec du poisson, des œufs, des légumineuses ou d'autres sources de protéines végétales. Et puis, toujours, privilégier une assiette colorée, riche en fibres, fruits et légumes. Les aliments issus du monde végétal sont riches en fibres et contiennent de nombreux micronutriments précieux pour notre santé.
En plus, les études montrent que la consommation de fibres végétales est associée à une diminution du risque de cancer du côlon. Les légumes et les fruits nous aident aussi à atteindre ou à maintenir un poids de forme, ce qui est une autre bonne raison d'en consommer.
La lutte contre le cancer avec Sophie Adam