Avril 77. Cloclo embarque le public direction Copacabana. Je vais à Rio, reprise rythmée d’un titre australien, devient l’hymne dansant de l’été. Percussions, cuivres et chemises fleuries dans les bals. Et un tube qui fait voyager… sans quitter l’Ardenne.
Nous sommes le 23 avril 1977. Happy Day pour Claude François. Il sort ce jour-là un 45 tours qui ressemble beaucoup à une invitation de vacances... prématurée. Un morceau qui sent bon le sable chaud, la morue, le foot, les chemises à fleurs… et les vacances de l'autre côté de l'Atlantique. Direction : le Brésil.
Comme souvent, ce n’est pas Cloclo qui a inventé cette mélodie. Même si c'était un formidable musicien, là n'est pas la question. À l’origine, la chanson s’appelle "I Go to Rio". Elle a été écrite par Peter Allen, chanteur australien.
La chanson, c’est une promesse d’évasion. Les paroles évoquent le Brésil, la fête, le soleil, et un besoin urgent de changer d’air. Musicalement, c’est une déferlante de percussions, de cuivres et de rythmes exotiques. Un son parfait pour les platines de l’été 77.
Et pour cause, Eddy Marnay a fait du bon travail pour adapter la chanson au public francophone. Ce n'est pas très original, mais ça sonne vacances. L'esprit du texte de départ est respecté en trouvant les bons mots.
Le titre reprend même l'intro au piano et conserve les choeurs féminins, pour le plus grand bonheur de Cloclo.
Le rythme a été légèrement accéléré par rapport à la version de Peter Allen. Et c'est parti ! En Belgique, en France, Je vais à Rio grimpe dans les classements en ma puis en juin, pour culminer tout l’été. Un succès immédiat, appuyé par les passages télé de Claude François. Pourtant, Claude François n’est jamais allé à Rio à cette époque, ce qu’il reconnaîtra avec humour.
Avec "Je vais à Rio", c'est un peu de Copacabana qui s'installe dans les campings de l'Ardenne et dans les discothèques bondées du Hainaut. D'ailleurs, le tube de l'été 77 ne s'arrêtera pas là. Quelques années plus tard, "I Go to Rio" deviendra un hit international, repris par Peggy Lee... il sera même chanté dans un épisode du Muppet Show avec Diana Ross...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies