Pour financer son premier film, Rocky, le jeune acteur fauché Sylvester Stallone va devoir sacrifier son meilleur ami, Butkus. Qu’est-il devenu ?
21 novembre 1976. Happy day pour un acteur américain, qui aura été obligé de vendre son meilleur ami pour réussir son premier film. Direction New York.
Ce jeune homme, d'origine italienne, c'est Sylvester Stallone. Il a grandi dans le quartier de Hell's Kitchen. C'est alors un jeune acteur en galère qui, à 30 ans, n’arrive pas à percer.
Pour se distraire, il assiste à un combat de boxe qui oppose Muhammad Ali, à un illustre inconnu qui s'appelle, Chuck Wepner. A priori, ce dernier n’a aucune chance, mais il se bat, jusqu’à mettre Ali complètement à terre.
Stallone n'en revient pas. Ce combat d’un homme ordinaire face à une légende lui inspire un récit. Il se met immédiatement à l'écrire. En trois jours, le scénario de Rocky est bouclé. Le personnage principal s'appellera Rocky Balboa.
À l’époque, Stallone est complètement fauché. Il vit dans un petit appartement et n'a même plus de quoi s'acheter de la nourriture. Un jour, affamé, il pousse la porte d'une épicerie, le 7-Eleven du coin. Et il vend son chien pour 40 dollars. La séparation avec Butkus est un drame personnel. Un échec. Au fond de lui, Stallone regarde Butkus et lui promet qu'il reviendra le chercher.
Ensuite, Sylvester fera du porte-à-porte auprès des producteurs. United Artists accepte de produire le film avec un budget très modeste, environ 1 million de dollars. Stallone en décroche le rôle principal, mais aussi une chance inespérée de se faire un nom à Hollywood.
Le tournage commence rapidement, avec un timing serré : Stallone dispose de 28 jours seulement pour boucler le film.
Talia Shire, qu’on avait déjà remarquée dans Le Parrain, incarne Adrian, son amoureuse. Burgess Meredith joue le rôle inoubliable de Mickey, l’entraîneur du boxeur.
L’équipe se serre les coudes et multiplie les astuces pour compenser le manque de moyens. Certaines scènes, comme celles où Rocky court dans les rues de Philadelphie, sont tournées à la volée, sans autorisation, ce qui donnera au film une ambiance réaliste... complètement brute. À sa sortie, le film est un énorme succès.
Mais qu'est devenu Butkus ? Stallone raconte : « J’ai vendu le scénario de Rocky et j’ai pu le racheter. Son nouveau propriétaire savait que je voulais désespérément le récupérer. Il me l’a facturé 15.000 dollars » Butkus et Stallone sont réunis. Les galères sont derrière eux. Car Rocky rapporte plus de 225 millions de dollars au box-office.
Rocky, c'est une légende. Mais également une musique. Composée par Bill Conti, la bande originale, Gonna Fly Now, reste aujourd’hui une des musiques les plus reconnaissables du cinéma.
Happy Day en novembre 1976 pour Rocky et pour Stallone : une histoire de persévérance, de dépassement de soi, de rêve américain, mais surtout… de retrouvailles entre un homme et son chien.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces deux décenn