Quand il ne travaillait pas à la mine, la papa de Francesco était chanteur. Il en est sûr, en 1969, le public de Châtelet ne peut pas se tromper. Le futur Frédéric François deviendra une vedette.
C'est l'été 1969. Un été qui restera comme le Happy Day d'un petit garçon originaire de Sicile, avec ses parents. Direction, la Belgique.
Ce petit garçon s'appelle Francesco. Enfin, Cicco, pour sa maman. Il naît le 3 juin 1950. Et quitte l'Italie deux ans plus tard pour s'installer à Liège.
Son père est mineur, mais aussi chanteur. Sa maman est une mère au foyer, aimante, mais inquiète aussi. Son père travaille à la mine, c'est difficile et c'est surtout très dangereux. En 1952, Francesco Barracato ne s'appelle pas encore Frédéric François. Il va apprendre la musique, grâce à son père…
En 1966, Francesco remporte un concours de chant organisé à Châtelet. Son père va tout faire pour le soutenir. Il l'explique au micro de l'émission Lumière Intérieure.
Et effectivement, tout va s'enchaîner pour celui qui se fera appeler Frédéric François à partir de 1969.
Pourquoi ce nom ? C'est un hommage à Frédéric Chopin, dont le prénom complet était en réalité Frédéric-François Chopin.
Voilà, les dés sont jetés. Il enregistre son tout premier disque, produit par Constant Defourny. Il signe son premier contrat avec une maison de disques, Barclay-Belgique. Le titre, Sylvie, est pressé en juillet 1969.
L'année suivante, c'est grâce à Lucien Morisse (d'Europe 1) que sa musique arrive en France. Bon, c’est vrai, “Sylvie” ne sera pas un tube, mais une rampe de lancement pour une carrière dont il ne sait encore à peu près rien
En 1971, tout s'éclaire. Il connaît son véritable premier succès….avec une chanson d’amour ! La première d’une LONGUE série.
“Je n’ai jamais aimé comme je t’aime” restera rien moins que 13 semaines N°1 au Hit Parade en France. Chez nous, pareil.
C’est bon ! Frédéric François sort de l’anonymat. Et même s'il fait partie de ce que l'on appelle, dans les années 70, les “Chanteurs à minettes", jamais il ne va oublier d'où il vient. //
Son papa aura eu raison de croire en Cicco. Son père qui a tout donné pour lui. Son temps. Ses économies. Peut-être un peu de sa vie, aussi. Car c'est grâce à lui, en 1969, si Francesco a pu chanter l’amour avec... “Sylvie”...
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces deux décenn