En 1960, Richard Anthony devient une star avec « Nouvelle Vague », adaptation d’un hit américain. Ce pionnier du twist popularise les reprises en français et inspire la génération yé-yé. Son premier succès marque le début d’une carrière fulgurante et change la pop française.
Nous sommes le 1er octobre 1959. Dans quelques mois, il deviendra l'une des stars francophones de l'année 60. En attendant, happy Day pour un jeune Français né au Caire et d'origine syrienne.
Ce pionnier du twist va importer de la musique venue d'Amérique et récolter ses premiers succès. Ce n'est pas courant à l'époque, mais Ibrahim Richard parle six langues, dont l'anglais et l'allemand.
Celui qui va lui donner sa première chance, c'est Claude Wolf, le mari de Petula Clark qui, en 1959, danse sur guitare et tambourin.
Claude et Petula vont lui permettre de se produire le jeudi soir au Vieux Colombier à Paris. Très influencé par la pop anglaise et américaine, qu'il est l'un des seuls en France à comprendre parfaitement, il décide d'adapter ce nouveau genre musical avec des textes français.
Au premier temps de la valse, il enregistre "Tu m'étais destinée", une adaptation de You Are My Destiny de Paul Anka.
Ibrahim Richard fait alors le tour des maisons de disques sans dire qu'il en est le chanteur. D'ailleurs, ce chanteur porte un autre nom, Richard Anthony. Ce qui correspond, en réalité - et c'est subtil - à la réunion de ses deux prénoms de l'état civil.
Finalement, il signeavec le label Columbia, mais c'est un coup d'épée dans l'eau. Le titre ne trouve pas son public. Un second 45 tours, "La rue des cœurs perdus", connaît le même destin l'année suivante.
C'est fin 1959 que Richard Anthony va trouver sa voix. Pour cela, il adapte « Three Cool Cats » des Coasters.
En français, "3 cool cats" donne "Nouvelle Vague". Un texte qui parle de liberté, à bord d’une petite voiture MG qui symbolise l’indépendance.
"Nouvelle Vague" figure sur son premier 45 tours - 4 titres. Alors qu'il n'a que 20 ans, il va convaincre les radios, les disquaires et connaître son tout premier grand succès.
Le single se vendra à plus de 500 000 exemplaires, un score remarquable pour le jeune chanteur, qui se hisse dans le hit-parade français à la 7ᵉ place, comme ça, d'un coup.
Alors que Pathé-Marconi Columbia se préparait à arrêter les frais, bonne nouvelle : en 1960, il aura même droit à son premier 33 tours.
Alors oui, le 1er octobre 1959 restera comme le Happy Day où une reprise va sortir Richard Anthony des petites salles.
Au fond… c'est peut-être lui l’inventeur d’une nouvelle vague, qui consistera, dans les années 60, à adapter des tubes anglo-saxons avec des textes jambon beurre, une mode qui va inspirer ses futurs camarades de jeu, qu'on appellera bientôt les yé-yé.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies