En 1971, les Poppys décrochent un disque d’or avec « Non, non, rien n’a changé ». Ce chœur d’enfants, inspiré des Voices of East Harlem, chante la paix et l’espoir. Un succès fulgurant aux 1,25 million de ventes, mais derrière l’enthousiasme, un texte plus amer qu’il n’y paraît.
Nous sommes début 1971. Happy Day pour une chorale d'enfants et d'adolescents, issus pour la plupart de la Maîtrise d’Asnières. Avec un message d'espoir, ils s’apprêtent à sortir un titre qui va marquer les années 70 et la génération hippie. Quelques mois plus tôt, les Poppys ont connu leur premier succès avec une chanson de Noël....
Âgés de 10 à 14 ans, ces jeunes chanteurs ont la voix claire et un enthousiasme contagieux. Ils chantent des textes qui parlent de paix, de fraternité et de lendemains qui chantent. Un peu comme leur inspiration originale, The Voices of East Harlem...
En France, 17 choristes sont sélectionnés, repérés par Jean-Jacques Thébaut, qui les présente à Eddie Barclay. Le contrat est signé et la télévision accélère leur popularité, notamment grâce à Guy Lux, Danielle Gilbert, mais surtout à Gilbert et Maritie Carpentier.
Début 1971, beaucoup doivent quitter l'aventure (mue oblige), pour céder la place à d'autres chanteurs plus jeunes. Les voici sur le plateau de l'émission "Les étoiles de la chanson" en février 1971.
C'est bien ce titre qui va les faire entrer dans la légende, «Non, non, rien n’a changé». Le disque se vend immédiatement par centaines de milliers d’exemplaires. La télévision et la radio feront le reste du travail. Le disque atteindra 1 million 250 mille ventes en quelques mois. C'est un disque d'or et c'est l'un des plus gros succès de l'année !
On a dit tout et son contraire sur la porté pacifiste et positive de la chanson. C'est peut-être oublier que le texte est finalement relativement désabusé. Car les paroles disent aussi : « C'est l'histoire d'une trêve que j'avais demandée. ». Une trève qui n'est pourtant pas respectée. Car oui, « tout a continué, mais tout a continué. ».
Happy day de 1971, les Poppys n'auront jamais connu la gloire et les liasses de billets de francs français. Et pour cause. Les redevances collectées de ces ventes ne seront pas redistribuées, car la chorale est tout simplement une association. Là non plus, rien n'a vraiment changé…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies