Le 13 décembre 1973, sort « Mais où est donc passée la septième compagnie ? », comédie de Robert Lamoureux inspirée de ses souvenirs de guerre. Malgré un tournage difficile, notamment avec Aldo Maccione, le film est un immense succès, réunissant 4 millions de spectateurs et lançant une trilogie culte.
Nous sommes le 13 décembre 1973. Happy Day pour Robert Lamoureux. Un film qu'il a écrit à partir de son histoire personnelle, durant la débâcle de juin 1940, va connaître un immense succès en salle.
3e place au box office face à de grands films américains, ce n'est pas une mince affaire.
L'affiche est spectaculaire et pleine de promesses : Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione, Pierre Tornade, c'est du costaud !
Il fallait oser. Il fallait le faire. Titre du film -> Mais où est donc passée la septième compagnie ? Musique signée Henri Bourtayre.
L'histoire est celle de trois soldats aussi gaffeurs qu’attachants en pleine débâcle de mai 1940 : Chaudard, Tassin et Pithiviers.
Tous les trois, ils appartiennent à la septième compagnie du 106e régiment, lequel subit un raid aérien allemand, ce qui les force à se réfugier dans un bois.
Précision : ce n'est pas un film historique, mais une comédie. D'ailleurs, le 106e régiment de transmissions n'a jamais existé.
La majorité des scènes sont tournées dans le sud de la région parisienne, dans les Yvelines et en Essonne. Quant aux véhicules militaires français, ils n'étaient plus très faciles à trouver en 1973. Alors, ceux qui apparaissant dans le film sont souvent des surplus de l'armée américaine repeints aux couleurs de l'armée française ou allemande.
Bref, comme dans tout bon film français qui se respecte, c'est du bricolage !
Tout est à la fois réaliste et totalement absurde... Ah, tiens, entretemps, on les a retrouvés !
Le tournage est très difficile, notamment pour Aldo Maccione, qui agace profondément Robert Lamoureux. Certes, c'est une comédie, mais le réalisateur se montre intransigeant avec l'acteur italien, qui est un plaisantin de nature.
Tout au long du tournage, Lamoureux doit constamment recadrer Aldo Maccione dès qu'il se met à amuser l'équipe. À tel point qu'un jour, l'acteur quitte brusquement le plateau et téléphone à la production... qui va finalement calmer les troupes.
En fait, Lamoureux a une idée bien précise en tête : le film doit sembler sérieux, tout en détournant les codes du film de guerre pour en faire un terrain de jeu comique. Et parce que c'est un peu sa propre histoire, comme dans les autres films qu'il a réalisés, Robert Lamoureux joue un rôle secondaire, celui du colonel Blanchet.
On l'a dit, en France et Belgique, c'est un triomphe. Après ce happy day du 13 décembre 1973, où le public se presse dans les cinémas, le bouche à oreille va fonctionner à merveille.
En quelques semaines, le film attire près de 4 millions de spectateurs. Ce qui donnera des idées à la production. Notamment pour prolonger l'aventure. Comme pour les gendarmes, il y aura plusieurs suites, deux en l'occurence : "On a retrouvé la septième compagnie" en 1975 et "La septième compagnie au clair de lune" en 1977.
La trilogie deviendra ensuite absolument incontournable à chaque rediffusion télé, notamment le 14 juillet durant les années 80....
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies