Le 1ᵉʳ avril 1967, Jacques Dutronc chante J’aime les filles, hymne satirique et léger célébrant les femmes sous toutes leurs facettes. Porté par son premier album, ce titre marque son style et devient culte, inspirant pubs, films et 200 concerts face à un public conquis.
Nous sommes le 1ᵉʳ avril 1967. Ce n'est ni un poisson ni même un secret : Jacques aime les filles. Toutes les filles. Rien que les filles. Et en ce Happy Day, il va le chanter sur tous les toits
Pour y arriver, il doit séduire une maison de disque, Vogue. Ça tombe bien : il a été la star de l'été 1966 avec single centré sur... lui-même.Pour se faire remarquer, il passe à la télé et... sa petite mèche ne laisse personne indifférent... Même quand il dit
Quand vient la fin de l'été, Vogue lui offre un beau cadeau. La possibilité de sortir son premier album.
On va y trouver tout ce qui va créer son personnage. "Les Play-Boys" et puis "Les Cactus". D'ailleurs, il aura même l'honneur d'être cité à l'Assemblée nationale par Georges Pompidou...
Sur cet album figure aussi une déclaration, SA déclaration. C'est Jacques Lanzmann, son fidèle parolier, qui va dresser avec lui un portrait satirique de la société française de l'époque, mêlant ironie, légèreté et beaucoup d'érotisme.
"J'aime les filles" célèbre les femmes, jouant sur tous les clichés et les références culturelles de 1966/67.
Avec l'orchestre de Raymond Lefèvre, ce soir, sur l'ORTF, il déclare... sur l'honneur...
Il les aime de Chez Castel (qui était un club restaurant de Paris), de chez Régine, qu'on voit dans Elle, des magazines, de chez Renault ou Citroën, des hauts fourneaux, qui travaillent à la chaîne. Bref, à toutes les sauces, qu'elles viennent de St Tropez ou de la Rochelle.
Cet album va déboucher sur 200 concerts, au premier rang desquels on trouve... des filles, encore des filles.
La chanson, elle, va être déclinée à toutes les sauces ! Publicité pour des produits de coiffure, pour des Gnocchi et même pour le coming-out d'une adolescente, mais bien plus tard. Elle sera même utilisée dans le film "On connaît la chanson" d'Alain Resnais.
Bref, ce n'est ni un poisson ni la nouvelle de l'année, mais en ce happy day d'avril 1967, Dutronc a trouvé les mots bleus qu'on dit avec les yeux. D'ailleurs, si vous êtes comme ça, téléphonez-moi, si vous êtes comme ci, téléphonez-me…
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces 2 décennies