En juillet 1966, Pierre Perret sort Les Jolies Colonies de Vacances, une chanson ironique sur ces séjours estivaux. Critiquée pour son ton second degré et censurée par Yvonne de Gaulle, elle devient un succès underground, lançant la carrière de Perret avec 200 000 exemplaires vendus.
Nous sommes en 1966. C’est l’été, Happy Day et temps béni des colonies de vacances. Un tout jeune auteur-compositeur-interprète va marquer les esprits rebelles avec une chanson pleine d’ironie et de tendresse.
Cette chanson a pour titre "Les jolies colonies de vacances" et Pierre Perret l'a écrite en deux jours seulement.
C'est la lettre d'un petit garçon de 8 ans qui écrit à ses parents....
La chanson met en scène ces fameux séjours en colonie, rituel estival pour des milliers d’enfants en France et en Belgique.
En apparence, le texte donne l’impression d’évoquer des souvenirs heureux. Mais Pierre Perret joue sur les contrastes.
Derrière le refrain joyeux, il dresse une critique de l’organisation, de la discipline parfois trop rigide et du manque de confort.
Pour Pierre Perret, « le but, c’était de dégonfler un peu la baudruche ». Il voulait montrer que, dans ces camps de vacances, tout n’était pas rose et bon enfant.
D’ailleurs, il le sait, il a lui même fréquenté les colonies de vacances pour le meilleur et pour le pire, comme il l'expliquera plus tard à Patrick Simonin sur TV5.
Et ça marche ! Pierre Perret connaît son premier succès. Cela dit, ça ne plait pas à tout le monde. Le second degré passe mal auprès des médias en 1966. La télévision va censurer la chanson pendant six mois. La première dame Yvonne de Gaulle interviendra elle même personnellement auprès du directeur de France Inter pour faire cesser la diffusion. Une phrase l'a choquée. Celle-ci :
Le pipi dans le lavabo, en 1966, ce n’est pas ce qu’il y a de plus radiophonique. Mais Yvonne n'est pas la seule à se plaindre : associations, éducateurs, parents, pouvoirs publics, tout le monde veut la peau de ce jeune chanteur.
Le disque se vendra et s’écoutera donc sous le manteau.
Cela dit, il fera bien rire et certains sortiront du bois. Pierre Perret dira ceci : "J'ai reçu des lettres formidables de directeurs de colonies qui me disaient que chez eux, on se marrait bien avec ma chanson..."
Et oui, le 1er juillet 1966 restera le début des vacances et un joyeux Happy Day pour Pierre Perret, qui vendra 200 mille exemplaires de sa chanson. Ce sera son premier succès, bien loin des douceurs estivales de l'époque comme "Le ciel, le soleil et la mer" ou encore "Qu'il est doux, le temps des vacances". Alors, vivent les jolies colonies de vacances. Merci maman, merci papa. You kaïdi aïdi aïda.
Le podcast Happy Days vous replonge dans les années 60 et 70, revisitant la folie musicale, les icônes comme Johnny, Brel ou les Beatles, et les grands événements culturels et scientifiques de l'époque. Chaque épisode propose un voyage nostalgique à travers les souvenirs marquants de ces deux décenn